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Jean Béliveau: se contenter du strict minimum

Jean Béliveau, la série Photo: Historia

Historia mise gros avec sa série Jean Béliveau sur la vie du légendaire ancien capitaine du Canadien de Montréal. Il s’agit d’une première dramatique à grand déploiement pour la chaîne spécialisée et le sujet ne peut qu’être un succès.

Après tout, qui n’aime pas Jean Béliveau au Québec?

La légende et la réputation du Gros Bill précèdent cette série et c’est un succès instantané ne serait-ce que pour voir l’impressionnante distribution, menée par Pierre-Yves Cardinal dans le rôle-titre, faire revivre des légendes du tricolore.

Le problème, c’est que la série n’offre absolument rien d’autre, malheureusement.

Dix minutes après le début du premier épisode, on comprend rapidement que la vie de Jean Béliveau nous sera racontée comme on regarde un carrousel de diapositives dans une fête de famille qui s’éternise. C’est une très longue minute du patrimoine sur la vie, les valeurs et les relations de Béliveau.

Ça pourrait être suffisant, mais je ne peux pas m’enlever de la tête l’impression que la production, ici, se contente du strict minimum – c’est-à-dire mettre un chandail de Jean Béliveau et de Boom Boom Geoffrion sur des acteurs et laisser la force d’attraction de la nostalgie et du CH faire le reste du travail.

Je ne dis pas que la série n’est pas bien faite. Au contraire, c’est bien joué, bien tourné et les reconstitutions sont intéressantes. Mais on cherche la vie, le souffle derrière l’entreprise, l’inspiration, quelque chose d’un brin viscéral qui nous donnerait envie de connaître la suite.

Là, j’ai plus l’impression qu’on voulait faire une série intemporelle qui serait présentée dans les écoles et les bibliothèques pour des siècles et des siècles, amen.

Ça me déçoit.

Je ne comprends pas qu’un Québec aussi passionné par le hockey se contente d’aussi peu quand la télévision lui raconte des histoires de hockey. On l’attend encore notre grande série de hockey contemporaine, celle qui pourrait devenir la fière descendante de Lance et compte.

Jean Béliveau est une légende de notre patrimoine sportif et culturel, mais cette série n’est absolument pas légendaire.

C’est correct si une carte postale vous suffit, mais c’est rarement le souvenir que l’on retient le plus d’une aventure. C’est bon pour vos voyages et ça s’applique en télé aussi.

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