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Le retour des dragons

Photo: ICI Radio-Canada Télé

C’est définitivement le printemps quand nos lundis soirs abritent Dans l’oeil du dragon, à ICI Radio-Canada Télé, jusqu’au retour des chefs à Québec cet été.

Mêmes dragons que l’an dernier, même formule, même bas extravagants pour certains d’entre eux et même animation expérimentée et habile de la part de Paul Houde.

Bref, on retrouve une vieille pantoufle.

En fait, c’est presque décevant de retrouver la même pantoufle avec les mêmes trous aux mêmes endroits. On espérait, peut-être naïvement, que la familiarité serait rapiécée durant sa saison à l’ombre.

On aime l’émission, beaucoup même. C’est toujours plaisant de voir des entrepreneurs d’ici se prêter au jeu des dragons. Cependant, ça manque de mordant. Ça manque de Kevin O’Leary, dans la version canadienne anglaise, par exemple.

Un peu comme un bon plat pas suffisamment salé et poivré.

Les cinq dragons québécois ont la vilaine habitude de prendre les participants par la main ou des les cajoler à la suite d’un refus. Comme la grande majorité de notre production télévisuelle, les dragons sont trop gentils et ils cachent leurs dents. On a pourtant de la couenne au Québec et un sens de l’humour surprenant, comme en témoigne le retour au pouvoir d’un gouvernement libéral majoritaire.

Dans le cas qui nous intéresse, on constate qu’un dragon édenté, ce n’est pas ce qu’il y a de plus crédible.

On remarque d’ailleurs que l’émission s’appelle Dans l’oeil du dragon et non Dans le ventre du dragon, comme le film d’Yves Simoneau. Nos dragons sont plus contemplatifs qu’actifs, c’est dommage.

Pouce en l’air bien senti cependant pour les retours en arrière au programme cette saison. Savoir où sont les anciens participants est toujours une recette gagnante en télé, tout comme les deuxièmes chances et les rédemptions. Excellent choix que d’en faire une habitude hebdomadaire au lieu de ponctuelle.

On s’en reparle au cours de la saison, sans doute.

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BONUS : Tant qu’à écouter de gentils dragons, aussi bien replonger dans mon adolescence avec Dragonheart de l’obscur Rob Cohen, artisan méconnu derrière plusieurs de nos mauvais films favoris.

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