Gémeaux 2014: Robinson a sauvé un gala terne

Comme le veut la tradition en télé, hier nous étions rivés à nos écrans pour la diffusion de la 29e soirée des prix Gémeaux animée, pour une deuxième fois, par le dynamique René Simard.

Pas de surprise avec la facture classique du gala, très musical, à l’image de Simard. Pas de surprise, mais je reste quand même sur ma faim. Il faut admettre que l’animation de Simard ne me rejoint pas en tant que téléspectateur dans la jeune trentaine, d’une génération plus jeune et plus tournée vers le web et l’humour caustique.

C’était particulièrement décevant durant une soirée où des artisans «différents» ont reçu plusieurs récompenses, comme le triomphe de Série Noire (à l’exception du dernier prix de la soirée. L’Académie ne peut pas changer à ce point). Soulignons d’ailleurs le prix pour Les Appendices après plusieurs années à regarder les autres recevoir un trophée, mais pas eux.

Bref, on a changé (un peu) les habitudes pour les gagnants, mais tout l’emballage restait vieux jeu, prévisible, jamais méchant et toujours gris-beige sans sel et sans sucre. On ne froisse personne, mais on n’impressionne certainement pas.

Heureusement, Claude Robinson est venu sauver la soirée. Superhéros d’une réalité trop souvent contraignante, Robinson est venu ponctuer sa grande victoire contre les corporations de ce monde devant une foule unanimement ralliée derrière la bouille inspirante, brouillée par les larmes, de l’incroyable Robinson.

À l’exception de ce chaleureux hommage, la soirée des Gémeaux n’était pas particulièrement marquante, ni drôle, ni touchante. Monocorde est le mot qui nous vient en tête, même s’il n’est pas tout à fait exact.

Devant cela, mes félicitations sincères et senties à monsieur Robinson, le héros que l’on mériterait si on savait comment l’apprécier adéquatement. Dimanche il s’agissait d’une trop rare lueur d’espoir dans un Québec où les coupures dans la culture jettent de l’ombre sur la bonté d’une grande âme comme Claude Robinson.

Merci Claude! Je te dis merci, debout.

>> Pour revoir l’hommage à Robinson, rendez-vous sur le site de Radio-Canada.