Un autre grand coup d’Infoman
Quand Jean-René Dufort et son équipe lèvent le camp vers l’étranger, ils ne reviennent jamais les mains vides.
Avant la pause des fêtes, Infoman nous offre un voyage en Suède dont la première partie a été diffusée jeudi. À voir sur le site d’Infoman.
En visite à Stockholm, Dufort applique sa logique scientifique à une ville qui, comparée à Montréal, évolue dans un futur lointain et idéal.
Plus tôt cet automne, Dufort s’est fait taper sur les doigts par l’ombudsman de Radio-Canada en raison de son humour par rapport à son statut de «journaliste» pour la société d’État. Oui, Dufort ne fait pas dans le journalisme traditionnel. Mais ce serait salement réducteur à l’égard de son excellent travail que de lui enlever son mérite de lever le voile sur des histoires et des situations dignes des plus grandes enquêtes que l’on connait à la télé.
Lors de son passage en Suède, Dufort nous a fait découvrir qu’un transport collectif bien pensé, technologiquement à jour et visuellement agréable est une chose possible. Non seulement c’est possible, mais ça fonctionne drôlement bien. Comparer la STM à Stockholm, c’est un peu comme soumettre du baloney et un filet mignon à un test à l’aveugle. Même les plus partisans doivent se soumettre à l’évidence: Montréal vit encore dans les années 1970, avec des tarifs majorés pour 2032.
Au passage, on écorche aussi le réseau routier de la métropole en lui comparant le centre-ville de Stockholm, combinant les cyclistes, les autobus, le train et même des piétons. Hérésie criera l’administration Coderre, mais oui, c’est possible. Tenez-vous bien, on oserait même dire que c’est souhaitable.
Quand on réfléchit avant de planter la pépine dans l’asphalte, on obtient de bons résultats. Une logique simple qui échappe pourtant à nos administrateurs.
Un gros bravo à Dufort et son équipe. On ose espérer qu’à force de marteler le message, nos politiciens comprendront la grogne des citoyens. Des exemples comme ceux de la Suède, dévoilés par l’équipe d’Infoman, devraient suffire à changer les choses ici.
Mais je sais, je suis naïf. Les changements, ici, sont et seront monétaires, sans plus. De l’argent va se promener d’un portefeuille à l’autre sans jamais se matérialiser dans nos vies. Comme quand on transvide de l’eau d’une chaudière à l’autre à la plage. Plus tôt que tard, on finit avec deux sceaux pleins de grenailles et de boue.
Bienvenue au Québec.
