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Pour gagner la partie

Photo: Métro

Que ce soit professionnel ou personnel, dans tout conflit, vous sortirez gagnant si vous êtes celui des deux qui reste en contrôle.

Avoir raison ou tort n’a aucune importance. Si vous voulez gagner la partie, vous devez rester calme tout en poussant l’autre à sortir de ses gonds. Ceux qui veulent imposer leur avis font l’erreur de parler en premier et s’empressent de faire leur discours. Plutôt que d’essayer de contrer votre interlocuteur en parlant plus fort, restez stoïque, sans émotion, et laissez-le vider son sac.

Il pense vous couper le sifflet et remporter la partie. Une fois qu’il s’arrête, ne vous empressez pas de donner votre avis à votre tour. Attendez quelques secondes et dites : «Ça y est, t’as fini?» Dites ensuite que ce qu’il vient d’expliquer, c’est n’importe quoi. Ne dites rien d’autre, car il ne faut lui laisser aucune prise sur vous. Si vous vous justifiez, il va prendre votre objection et argumenter dessus. Si vous ne donnez aucune explication, il ne saura pas où donner de la tête et sera déstabilisé et irrité par votre remarque dénuée de fondement. Il finira sûrement par dire quelque chose du genre : «Mais tu ne comprends pas!» Rétorquez : «Non, en effet… Vas-y, réexplique.»

Il va se relancer dans la même démonstration, avec cette fois une impatience palpable. Une fois essoufflé, dites d’une voix tranquille et méprisante : «Tu viens de réexpliquer exactement la même chose et je constate que, décidément, tu ne maîtrises pas ton sujet.» Il ne saura pas quoi répondre et deviendra exténué. Qu’il poursuive en disant : «Mais en quoi tu n’es pas d’accord?» ou avec : «Où veux-tu en venir?» Ne répondez pas à sa question et dites-lui avec un calme provocateur : «Mais pourquoi t’énerver?»

Et là, croyez-moi, s’il n’était pas encore énervé, il le sera! Et il ne pourra pas vraiment dire qu’il n’est pas énervé… Pour lui, c’est un cercle vicieux. Poussez-le encore en disant à une tierce partie qu’il devrait vraiment se calmer. Exposez sa perte de contrôle aux autres personnes présentes décuplera son sentiment d’impuissance. Achevez-le en disant que, s’il se met dans un tel état, c’est qu’il sait pertinemment qu’il a tort.

Ce n’est que quand il se débattra pour sortir la tête de l’eau que vous donnerez votre opinion avec une assise, une assurance et une crédibilité qui éjecteront littéralement votre adversaire.

**Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro et n’engage que son auteur.**

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