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Une proposition pour M. Couillard

Photo: PC

Philippe Couillard n’a pas caché que LA priorité de son gouvernement sera l’économie. Pour plusieurs, cela signifie que les questions environnementales risquent d’écoper. Il faut pourtant cesser d’opposer l’économie à l’environnement.

Le dernier inventaire des émissions de gaz à effet de serre du Québec est assez probant: de 1990 à 2010, les émissions de GES au Québec ont diminué de 1,6% (sous les niveaux de 1990). Or, au cours de cette même période, la population a augmenté de 13,0%, et le PIB, de 48,6%. Donc, la preuve est faite que nous pouvons avoir une économie prospère, une population croissante et un bilan environnemental en progression.

Le Parti libéral version 2014 peut d’ailleurs tabler sur un héritage important de lutte aux changements climatiques. Les actions posées par le gouvernement Charest ont été saluées par plusieurs. David Suzuki, Al Gore, l’organisme Équiterre et Arnold Schwarzenegger – alors gouverneur de la Californie – ont tous reconnu cette contribution positive. Au bilan Charest, on notera, entre autres, la redevance sur les hydrocarbures, la mise en place du Fonds vert visant à financer les réductions d’émissions de GES et l’adoption des standards d’émissions de la Californie.

La création de la redevance sur les hydrocarbures, dont les deux tiers du financement ont été alloués essentiellement au transport collectif, a contribué à accroître l’achalandage de celui-ci de 11%.

Rappelons que l’objectif que le Québec s’est fixé en matière de réduction des émissions de GES est de 6% sous les niveaux de 1990. Si le Québec n’atteint pas son objectif de 2012 (compiler ces données demande du temps: nous aurons les chiffres à l’automne), certaines tendances, comme l’augmentation de l’utilisation du transport collectif, portent à croire que nous nous en approcherons.

Autre élément encourageant, durant la campagne électorale, le PLQ s’est engagé à conserver la Bourse du carbone, système que le gouvernement Charest avait mis en place en collaboration avec la Californie, et que le PQ a maintenu.

Plusieurs voies s’offrent donc au nouveau premier ministre pour faire du Québec un État prospère tout en réduisant notre empreinte écologique. J’espère qu’il saura s’en inspirer.

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