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Coupe du monde: Analyse des groupes A, B, C et D

MALAGA, SPAIN - NOVEMBER 11: Andres Iniesta of Spain reacts during the international friendly match between Spain and Costa Rica at La Rosaleda Stadium on November 11, 2017 in Malaga, Spain. (Photo by Aitor Alcalde/Getty Images) Photo: Getty Images

À 2 semaines, jour pour jour, du coup d’envoi de la 21e Coupe du monde de la FIFA (et à 11 jours de mon départ pour Moscou – je capote!), je vous propose un tour d’horizon des 8 groupes composant le tableau des 32 nations qui se disputeront le plus précieux trophée, tous sports confondus! Aujourd’hui, les groupes A, B, C et D.

Groupe A

Russie
Après avoir atteint le carré d’as lors de l’Euro 2008, la Russie s’est engagée dans une longue et pénible pente descendante. Depuis, la Sbornaya n’a pas réussi à franchir une seule fois la phase de groupes d’aucun tournoi auquel elle a participé. Avec son 66e rang FIFA, la Russie est la deuxième équipe la moins bien classée et son joueur étoile est… son gardien de but, Igor Akinfeev. Bref, la fête au pays des Tsars durera jusqu’au 15 juillet, mais l’hôte, fidèle à son habitude, ne devrait plus y être après la première ronde.

Uruguay
La Celeste part largement favorite pour l’emporter dans le groupe A, et pas nécessairement parce qu’il s’agit du carré le plus faible du tournoi. Avec un heureux mélange de vétérans aguerris (Luis Suárez, Edinson Cavani et Diego Godin, notamment) et de jeunes loups affamés (comme Federico Valverde, Nahitan Nández ou Rodrigo Betancur), l’équipe a survolé le toujours ardu parcours éliminatoire de la CONMEBOL, terminant deuxième, derrière le Brésil. La clé du succès pour les hommes du vénérable Óscar Washington Tabárez sera de trouver un juste équilibre entre force de frappe offensive et responsabilités défensives.

Égypte
Retour à la grande danse pour les Pharaons, après une absence de 28 ans avec un coup à jouer dans un groupe très prenable! Vu l’absence potentielle de sa star, Mohamed Salah, blessé à l’épaule lors de la finale de la Ligue des champions, le style ultra-défensif préconisé par le pilote argentin Héctor Cúper pourrait s’avérer d’autant plus crucial dans la quête égyptienne. Aux dernières nouvelles, l’attaquant de Liverpool devra rater au minimum un match.

Arabie saoudite
Les faucons verts arrivent en Russie après un parcours préparatoire cahoteux, qui aura eu raison de deux sélectionneurs. L’Argentin Juan Antonio Pizzi a pris les commandes en décembre dernier, ce qui ne lui a laissé que très peu de temps pour bien asseoir ses idées en vue du tournoi. Soixante-septièmes au monde, pire classement parmi les qualifiés, les Saoudiens visent néanmoins à améliorer leur meilleure prestation en Coupe du Monde, alors qu’ils s’étaient rendus en ronde des seize aux États-Unis, en 1994.

Groupe B

Portugal
Championne d’Europe en titre, la bande à Cristiano Ronaldo débarque en Russie avec des choses à prouver! L’expérience de la Seleçao das Quinas est cependant un couteau à double tranchant; aussi aguerrie soit-elle, la brigade défensive est vieillissante et le rythme d’un mondial pourrait la punir. Si ça tient derrière, CR7 aura de bons arguments pour aller à la poursuite de sa Coupe du monde, lui qui comptera sur plus d’appuis devant que lors de l’Euro, avec la montée en puissance du jeune attaquant André Silva.

Espagne
À la suite de son fiasco de 2014, où elle n’a pas passé la phase de groupes, et de celui de l’Euro 2016, où elle a été éliminée en huitièmes par l’Italie, La Roja a su renaître de ses cendres, sans nécessairement avoir à se réinventer. Le changement de garde (et générationnel) de Vicente Del Bosque vers Julen Lopetegui en a été l’élément déclencheur. Avec un noyau qui ferait rêver tout sélectionneur (David De Gea, Sergio Ramos, Gerard Piqué, Sergio Busquets, Andrés Iniesta, David Silva, Isco, pour ne nommer que ceux-là), l’Espagne arrive à la ligne de départ comme un des grands favoris pour ravir la plus haute marche du podium.

Maroc
Après 20 ans d’absence, les Lions de l’Atlas font leur grand retour en Coupe du monde et, malheureusement pour eux, ils sont tombés dans le groupe le plus corsé: malgré une équipe qui mélange expérience et jeunesse, qualité technique et discipline tactique, il est fort peu probable de les voir faire mieux qu’une troisième place dans ce carré.

Iran
Un peu comme leurs comparses Marocains, les Iraniens n’ont pas joué de chance lors du tirage des groupes, alors qu’ils s’apprêtent à disputer un deuxième Mondial de suite pour la première fois de leur histoire. Malgré une défense hermétique qui a blanchi 12 (!) fois consécutives ses adversaires lors des qualifications asiatiques, les probabilités de voir la Melli se faufiler au deuxième tour sont quasi nulles.

Groupe C

France
Grande favorite du groupe, la France arrive en Russie avec la ferme intention de faire oublier la déception de la finale perdue du dernier Euro… son Euro. Jeune, vibrante et talentueuse, l’équipe de Didier Deschamps a tout pour réaliser un parcours remarquable, à condition que le psychologique tienne bon, un aspect toujours délicat chez les Bleus, surtout avec un groupe qui n’a pas une grande expérience mondialiste. l’équipe n’en demeure pas moins l’une des grosses cylindrées de cette Coupe du monde, sur papier, à tout le moins!

Pérou
Qualifiée au dernier instant, au détriment de son éternel rival, le Chili, la Blanquirroja revient à la Coupe du monde après 36 ans d’absence. Le projet que mène l’Argentin Ricardo Gareca depuis 2015 est arrivé à maturité, avec un noyau de joueurs qui évoluent au Mexique et qui sont menés par le capitaine Paolo Guerrero, porte-couleurs du géant brésilien Flamengo. Le Pérou a tout ce qu’il faut pour terminer deuxième dans ce groupe, mais la possible absence de Guerrero, dont la suspension pour dopage est présentement en appel, pourrait sérieusement miner ses chances.

Danemark
Absents de tout tournoi majeur depuis 2012, les Danois débarquent en Russie invaincus en 11 matchs et menés par un Christian Eriksen inspiré et inspirant. Ses prestations ont pavé la voie vers la qualification, avec notamment deux victoires convaincantes, 4 à 0 devant la Pologne et  5 à 1 en Irlande. Si l’homme de Tottenham est en mesure de répliquer ces exploits sur la plus grande scène sportive au monde, on pourrait voir le Danemark jouer les trouble fêtes en huitièmes.

Australie
Grands négligés du groupe, le Socceroos ont été les derniers à poinçonner leur ticket vers la Russie pour leur quatrième Coupe du monde consécutive. Si le noyau de jeunes joueurs qui composaient l’équipe au Brésil est toujours en place et a gagné en maturité, avec une Coupe d’Asie (2015) à la clé, le légendaire Tim Cahill demeure, malgré ses 38 ans, la meilleure arme offensive australienne. Une dépendance qui pourrait s’avérer fatale, dans un groupe très compliqué.

Groupe D

Argentine
Qualifiée au tout dernier moment grâce au brio de, vous l’aurez deviné, Lionel Messi, l’Albiceleste arrive en Russie avec plus de doutes que de certitudes. Malgré un effectif débordant de talent, les Argentins n’ont jamais pu trouver une identité de jeu claire lors des éliminatoires. L’arrivée de Jorge Sampaoli, après deux changements d’entraîneur, a semblé remettre l’équipe sur la bonne voie, mais le principal ennemi de l’ex-sélectionneur du Chili demeure le manque de temps pour asseoir son projet. La seule présence de Messi peut en quelque sorte façonner la destinée des Gauchos, mais ne suffira pas à les amener à une autre finale. Pour y parvenir, il faudra que les acteurs de soutien, et pas les moindres – Ángel Di María, Sergio Agüero, Paulo Dybala, Cristian Pavón et cie –, se lèvent.

Islande
Premier Mondial pour les sympathiques Vikings, qui représenteront le plus petit pays (330 000 habitants) à s’y être qualifié. En 2006, environ 10 % des Islandais s’étaient rendus en France pour assister au parcours héroïque de leur sélection jusqu’aux quarts de finale de l’Euro. Avec une identité on ne peut plus claire, fondée sur l’abnégation et une discipline tactique hors pair, l’Islande pourrait encore une fois nous faire rêver en Russie, et ce, même si elle est tombée dans un groupe plutôt corsé.

Croatie
Malgré une génération très talentueuse et pour une deuxième fois d’affilée, la Croatie entre à la Coupe du monde par la porte d’en arrière après un parcours éliminatoire périlleux. Avec des noms tels que Luka Modric, Mario Mandzukic et Ivan Rakitic, elle devrait logiquement terminer derrière l’Argentine, voire même lui disputer le premier rang du groupe. Pour y parvenir, les étoiles croates devront cependant briller aussi fort qu’elles le font en club, ce qui n’a pas tendance à se produire très souvent, notamment en raison des troubles politiques qui gangrènent la fédération nationale et la grande improvisation qui en découle.

Nigeria
Première nation africaine à s’être qualifiée pour la Russie – et de manière fort convaincante qui plus est –, le Nigeria en sera à une cinquième participation lors des six dernières Coupes du monde. En novembre, les Super Eagles se sont même payé l’Argentine lors d’un match préparatoire, remontant le score de 0-2 à 4-2! Après avoir vu sept entraîneurs traverser les portes tournantes depuis le Mondial brésilien, le Nigeria a trouvé en l’Allemand Gernot Rohr la force tranquille nécessaire pour asseoir un projet solide, basé sur une défensive musclée et bien organisée ainsi qu’une contre-attaque hyper efficace. À ne pas prendre à la légère!

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