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Des petits Scott Gomez dans nos écoles?

Avant, Canadien était bon, genre le meilleur – comme il se doit, quoi – pis un moment donné, Canadien s’est mis à être pas bon. Pourquoi?

Parce qu’on a paqueté le club de joueurs pas bons. Et cette semaine, qu’est-ce que l’actualité, pas le magazine, mais l’autre, nous apprenait? Qu’une des priorités de Pauline Marois pour les prochaines semaines était de paqueter nos écoles privées d’élèves pas bons. Des petits Gomez dans les meilleurs établissements d’enseignement du Québec? Voyons donc. Un peu de sérieux, madame la première ministre.

La principale fonction de l’État n’est-elle pas de corriger les erreurs commises par l’entreprise privée et le libre marché? Oui.

Pas de faire des passes dans les patins de ce qu’ils font de bien. On le sait, Canadien est sous l’emprise du joug socialiste québécois depuis quelques années. Et les conséquences sont connues. Les meilleurs joueurs de la ligue ne veulent plus rien savoir de venir jouer ici, en raison de l’angoisse fiscale. Veut-on vider les écoles privées de leurs élèves les plus doués et ne les voir revenir au Québec que pour la dernière année de leur carrière, comme c’est le cas pour les meilleurs joueurs québécois – et Georges Laraque –, qui acceptent de jouer pour Canadien l’année qui précède leur retraite?

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L’importance des camps d’entraînement
La nouvelle ministre de l’Éducation, Marie Malavoy, avançait même la semaine dernière que les écoles privées devraient mettre fin à leurs examens d’admission si elles souhaitaient continuer de recevoir leur financement.

À la limite, accepter quelques mauvais élèves, ça ne paraîtrait pas trop une fois dilués dans une masse de bons élèves. Mais ouvrir la porte à tout le monde? Canadien a déjà de la difficulté à attirer les bons joueurs en raison d’un État socialisant. Imaginez s’il fallait abolir les camps de sélection et d’entraînement.

Au Sportnographe, nous pensons que non seulement les écoles privées doivent continuer de faire leur sélection très pointue, mais que les écoles publiques devraient elles aussi avoir cette occasion, à partir des élèves pas choisis par le privé. Comme au repêchage de la LNH. Dans ce cas-ci, le privé repêcherait en première ronde, et le public, en deuxième ronde.

Puis, nous proposons d’implanter un système de camp d’entraînement qui correspondrait à la première semaine de l’année scolaire, semaine au cours de laquelle les écoles privées et publiques pourraient inviter quelques jeunes non repêchés. De belles surprises pourraient survenir. Ne pensons qu’à Martin St-Louis, qui n’a jamais été repêché par une équipe de la grosse ligue.

Enfin, Patrick Lagacé écrivait hier dans les pages d’un de nos concurrents : «La preuve qu’un enfant du public peut bien tourner, c’est que j’écris dans la grosse Presse.» M. Lagacé, sachez que la preuve que trois enfants du privé peuvent bien tourner, c’est que nous écrivons dans Métro.

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