Non à la nostalgie
Olivier Niquet - Métro
C’est d’une logique implacable: la nostalgie est vouée à un brillant avenir, selon les experts. Ce n’est pas pour rien que les gens se ruent sur Épopée Rock au canal Prise 2 ou que la moustache fait autant de nouveaux adeptes. Les gens aiment se faire accroire que c’était bien mieux dans le temps des six clubs. Surtout pendant un lock-out dans la LNH.
Parce qu’il faut se le dire, c’est bien beau de triper sur les joueurs de troisième trio de la East Coast League, mais ça a ses limites. C’est bien fin de se découvrir une passion pour les blessures à la tête de Blake Geoffrion, mais une fois qu’on a parlé à son père, à sa mère et au concierge du Centre Bell qui a ramassé son casque cassé, il reste encore beaucoup de temps d’antenne à combler.
Équipes mythiques
C’est pourquoi on a meublé le temps cette semaine avec les belles cérémonies d’intronisation au Temple de la renommée du hockey de quelques joueurs, dont Mats Sundin et Joe Sakic, anciens porte-couleurs des Nordiques. Que de beaux souvenirs d’une équipe médiocre qui est devenue bonne ailleurs dans la LNH…
L’échange entre les Marlins de Miami et les Blue Jays de Toronto des ligues majeures de baseball qui a mis en lumière l’absence de lumière de Jeffrey Loria nous a aussi permis de nous remémorer le récent passé où ce dernier possédait les Expos. C’était juste avant qu’il arnaque la moitié du Québec Inc pour les sortir de Montréal. Douce mémoire…
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L’avenir est rose
Pour nous faire oublier notre présent moribond, on nous propose des souvenirs de notre passé… moribond. Il nous reste bien la perspective d’une fin de lock-out, mais c’est oublier que Canadien vient de connaître une année de misère et qu’il compte principalement sur Brendan Proust (un lointain parent de Marcel) pour redresser la barre.
Non, franchement, la nostalgie, ce n’est pas si le fun que ça.
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