Marc Bergevin l’alchimiste

Mercredi, ceux qui ont à cœur la vie de Canadien s’étaient installés de bon matin devant leur téléviseur, Twitter dans une main et un café à la vanille française dans l’autre, pour ne rien manquer de la journée internationale des transactions dans la «ligne» pas internationale de hockey. Rien n’aurait pu leur faire quitter des yeux les spectaculaires contorsions des commentateurs de RDS qui n’avaient rien à commenter.

Rien
C’est qu’entre 6 h du matin et 14 h de l’après-midi, rien ne s’est produit dans la LNH. Pire, de toute la journée, rien ne s’est produit chez Canadien. Aurait-il abandonné? Que nenni! Pour Marc Bergevin, rien n’est plus important que la chimie d’une équipe. Pas même Jason Pominville. C’est pourquoi il a décidé de ne rien briser de ce qui a permis à la Flanalette d’atteindre le sommet.

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C’est bien beau, un marqueur de 50 buts, mais si au final, il ne fait que diluer la complicité entre les joueurs, la potion risque d’éclater au visage de Bergevin, comme c’est arrivé au gars qui a inventé les Mentos dans le Coca-Cola. Certains ont été surpris de l’acquisition de David Drewiske le jour précédent. Pourtant, il s’insère tout à fait dans cette idée de ne pas briser la chimie. N’étant pas vraiment bon, Drewiske ne menacera le poste de personne.

Alchimie
Bergevin a pris un groupe de jambons qui a terminé au dernier rang la saison dernière pour en faire une des puissances de la LNH. En mêlant chimie, spéculations ésotériques et un peu de «dompage» de rondelle, à la manière des alchimistes du Moyen-Âge, le DG a transmué ses jambons en prosciutto.

Peut-être que ceux qui ont à cœur la vie de Canadien et qui s’étaient installés de bon matin devant RDS ont été déçus de ce qu’ils n’ont pas appris. Mais quand Davis Drewiske soulèvera la coupe, ils auront digéré depuis longtemps cette déception (mais pas leur café à la vanille française).