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Un après-midi au stade

Photo: Yves Provencher/Métro

C’était le retour du baseball en fin de semaine à Montréal et mus que nous sommes par le désir d’informer la population au risque de notre santé mentale, nous avons assisté à l’événement, pour vous. Il faut dire que la perspective d’avoir une excuse pour boire de la bière au milieu de la journée avait de quoi nous motiver.

Si côté bière, nous avons été bien servis, c’est au chapitre du hot-dog que les choses furent difficiles. C’est que voyez-vous, Montréal avait un peu oublié comment gérer les stocks de saucisses et plusieurs personnes se trouvèrent fort dépourvues (ainsi qu’en beau maudit) après avoir fait la file pendant 30 minutes pour se faire dire qu’il ne restait plus rien à manger.

Heureusement, après être parti pendant trois manches, nous sommes parvenus à ramener le délicieux repas qui nous a permis de nous rappeler, quelques heures plus tard, pourquoi on le surnomme parfois «roteux».

Manquer trois manches en faisant la queue loin de l’action aurait de quoi faire fâcher le plus docile des partisans. Sauf que de l’action, il n’y en avait justement pas, sur le terrain. Il faut voir les choses du bon côté.

Jusqu’en huitième manche, le fait saillant avait été sans contredit l’avion en papier qu’un gars est parvenu à faire voler jusque derrière le marbre. Oh, il y avait bien eu cet hommage émouvant rendu aux Expos de 1994. Plusieurs d’entre eux étaient sur place accompagnés de leurs bedaines et de leurs espoirs déçus. Quand le fait saillant de ton histoire, c’est d’avoir été les meilleurs d’une saison qui n’a pas existé, tu ne fais pas un gros party.

Pour l’occasion, l’organisation avait d’ailleurs «rebooté» l’ordinateur de 2004 qui propulse l’écran géant où se faisaient aller des animations des années 1990 pour divertir ceux qui n’étaient pas en train de jouer à Angry Birds sur leur téléphone. Touchant.

Après qu’il ne se soit strictement rien passé pendant sept manches (rien comme dans 0-0), les Blue Jays prirent les devants grâce à un coup de circuit de Melky Cabrera (tu parles d’un prénom toi). Le feu d’artifice qui s’ensuivit nous indiqua qu’il était temps de partir si on voulait éviter la cohue du métro dont les trains, comme le hot-dog précédemment mentionné, se faisaient rares.

Une journée superbe qu’on espère avoir oubliée l’an prochain lorsque les Blue Jays reviendront nous titiller le baseball majeur. Parce que des fois, pour vrai, c’est bon le baseball. Surtout quand les hot-dogs sont au rendez-vous.

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