Le dialogue social de Canadien

Certains disent qu’il ne faut jamais mélanger le sport et la politique. Le sport est un monde parallèle où tous les coups sont permis et c’est parfait comme ça. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’inspirer parfois de la politique.

Prenez le cas du dialogue social que veut entamer le président du Conseil du Trésor et ancien chroniqueur économique à Radio X, Martin Coiteux. Dans un exercice démocratique sans précédent (à part l’année passée avec la consultation sur la charte), M. Coiteux demandera aux Québécois par l’entremise d’un site web ce qu’il devrait couper pour faire économiser de l’argent au gouvernement.

Consultations publiques
Voilà un exemple qui devrait inspirer Canadien. Pourquoi Marc Bergevin n’organiserait-il pas un vaste chantier de consultations publiques citoyennes afin de prendre le pouls de la population quant à la composition du troisième trio? Veut-on laisser plus de place aux jeunes? Échanger Pacioretty contre deux défenseurs et un choix de 5e ronde en 2023, année du prochain référendum de Bernard Drainville?

Évidemment, la population se prononce déjà sur toutes ces questions dans les nombreuses lignes ouvertes sur le sport. Mais est-ce que tout ça vient aux oreilles des décideurs de l’équipe? La réponse est non, parce qu’ils ne lisent pas les journaux et n’écoutent pas la radio. Ils n’arrêtent pas de le dire.

«Parce que quand même, l’auréa qu’il y a autour de Lidstrom…» – Mario Tremblay

JFK
À l’instar de Martin Coiteux, lorsque Marc Bergevin aura colligé tous les commentaires de la population, il pourra les sacrer aux vidanges et faire à sa tête. Mais au moins, nous aurons tous eu le sentiment d’avoir fait quelque chose pour l’équipe.

Comme le disait John F. Kennedy, ne vous demandez pas ce que vous pouvez faire pour Canadien, mais ce que Canadien peut faire pour vous. Et nous défouler sur le directeur général nous ferait à tous un grand bien.