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LNH: des batailles respectueuses

Photo: AP

Le ministre de l’Éducation du Québec, Yves Bolduc, a suscité la controverse cette semaine en tenant des propos d’apparence cave en soutenant «qu’il est permis de faire des fouilles à nu, à une seule condition, il faut que ça soit très respectueux».

Cela est pourtant d’une évidence criante: en société comme sur la patinoire, ça ne prend pas la tête à Péladeau pour comprendre que les affaires qui n’ont pas d’allure passent beaucoup mieux lorsqu’elles sont faites respectueusement.

D’ailleurs, dans la Ligne nationale de hockey, il y a longtemps que nous ne sommes plus à l’époque où, en pleine rivalité Canadiens-Bruins des années 1980, Chris Nilan et Jay Miller se battaient à grands coups de poing dans tête en s’haïssant pour vrai.

Aujourd’hui, une bataille dans la Ligne nationale, ça commence souvent sans aucune véritable raison – outre celle que ça serait donc le fun de changer le vent de côté alors qu’on sait qu’il ne vente pas à l’intérieur d’un aréna – et ça se termine systématiquement par une tape sur les foufounes des belligérants, que se donnent les belligérants. Bref, ça se bat maintenant respectueusement.

En revanche, soyons clair, nous ne suggérons pas ici que les fouilles à nu d’étudiants doivent se terminer par une tape sur les foufounes. Il y a des limites à ne pas dépasser.

Le respect: un projet de société
Agir respectueusement, cela devrait d’ailleurs être la norme. Par exemple, vous braquez une banque? En retirant votre fusil de sur la tempe de la commis, remerciez-la d’avoir collaboré. Mieux, si elle est jolie, ne vous empêchez pas de lui dire: vous embellissez mon crime, chère demoiselle.

À cet égard, la Ligne nationale de hockey est bien en avance sur la société en général. Lorsqu’un joueur administre une commotion cérébrale à son adversaire en le frappant en pleine tête alors que ce dernier ne le voit pas venir, il n’est pas rare en conférence de presse d’après-match de voir le joueur s’excuser. #respect

Vous le savez, on lit et on entend que le Québec se cherche des héros ainsi qu’un projet de société. Eh bien, vous avez enfin la chance de contribuer, tous et toutes, à l’écriture du grand livre du Québec dont vous êtes les héros du respect.

Merci M. Bolduc. Vous êtes un exemple pour notre jeunesse. Et ce, même si Philippe Couillard vous a désavoué publiquement, jeudi. Nous, on est de votre bord. Car après tout, comme le disait Mahomet, «être nu n’est pas inconvenant».

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