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La politique devrait s’inspirer de la LNH

Avez-vous déjà vu un joueur de la Ligne nationale de hockey annoncer sa démission à son directeur général et, par-dessus le marché, récolter une prime de départ en tant que joueur démissionnaire? Nous, on n’a jamais vu ça. La raison est simple: au salaire que touche un joueur de hockey professionnel, normalement, ça d’y tente pas tellement de démissionner.

Or, récemment, les amateurs de politique ont vu un des joueurs les plus surestimés de la ligne provinciale, Yves Bolduc, poser un tel geste et en récolter les fruits. À la suite de cela, le premier ministre Couillard a dit qu’il souhaitait réformer et augmenter d’ici peu la rémunération des députés et abolir, en échange, les fameuses indemnités comme celle dont bénéficiera M. Bolduc; mais cela ne nous apparaît pas suffisant.

La hausse des salaires est évidemment un pas dans la bonne direction, mais il faudrait qu’ils augmentent pas mal plus que ce qu’un comité a récemment suggéré au gouvernement, lui qui souhaite voir passer le salaire des députés de 88 000$ à 135 000$. Voyons donc; les salaires des députés devraient carrément être l’équivalent de ceux des joueurs de la LNH.

Mieux encore, lorsqu’un député parle mal, commet des bévues coûteuses ou tombe en léthargie, la formation politique du député en question devrait avoir le droit, comme dans la Ligne nationale de hockey, de le retirer de l’alignement le temps de quelques séances à l’Assemblée nationale et de le remplacer par une recrue issue de son aile jeunesse.

Puis, y a la question des transfuges politiques qui est également devenue une pratique courante avec le temps et du coup, un enjeu gossant pour le fan de politique. Une piste de solution pourrait être de faire, là aussi, comme au hockey professionnel: le député insatisfait de sa formation devrait demander à son chef de l’échanger, en retour d’un ou de quelques députés. Si cela ne s’avérait pas possible en raison du manque d’intérêt des autres formations, le parti pourrait alors le renvoyer dans son aile jeunesse, en le soumettant bien sûr au ballottage auparavant et en risquant ainsi de le perdre au profit d’un parti adverse.

Enfin, nous croyons aussi qu’il pourrait être intéressant de permettre aux formations politiques de racheter le contrat d’un député qui ne fait plus partie de leurs plans à long terme. De surcroît, ce serait libérateur pour l’amateur de politique de voir son parti préféré mettre fin à son entente avec un député jambon, sans que le tout soit payé avec ses taxes.

Mais pour ça, faudrait que les partis politiques soient privatisés. Bon, Québec solidaire ne serait sans doute pas d’accord avec ça et dirait que ce n’est pas démocratique. Mais en même temps, ça changerait-tu vraiment de quoi par rapport à la situation actuelle?

Le monde du sport n’est pas démocratique, et cela fonctionne pourtant très bien.

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