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Quand la pub enlaidit la ville, partie II

Il y a deux ans et demi, dans la foulée du règlement antipub du Plateau, j’avais écrit un billet de blogue qui s’intitulait Quand la pub enlaidit la ville. Eh bien, il faut croire que tout se recycle, même les vieux billets de blogue!

La preuve, il suffit de parcourir la rue Sainte-Catherine sur seulement deux coins de rue. Vous croiserez:

photo 2
Un kiosque conteneur du quotidien The Gazette en face de l’église Saint-James.

 

photo 1

Un dôme Ferrero Rocher sur la Place des Arts.

Vérification faite, ce n’est pas l’arrondissement de Ville-Marie (centre-ville) qui a autorisé ces deux installations, car elles ne sont pas installées sur le domaine public, mais sur les terrains appartenant à l’église Saint-James et à la Place des Arts.

C’est encore pire, car ça envoie deux messages:

1) Que les marchands ont finalement envahi le temple (référence biblique). J’ai bien hâte à la cérémonie d’eucharistie où le pasteur dira: «Le corps du Christ est une commandite des pains Gadoua»…

2) Que le marketing publicitaire c’est de l’art et qu’on peut désormais renomer la Place des Arts, Place du marché. Les caisses sont-elles vides à ce point?

Dans le billet de blogue écrit il y a deux ans et demi, je suggérais que, sans être aussi draconien que le Vermont envers la publicité, on pourrait quand même protéger les vues. Et ces deux exemples de la rue Sainte-Catherine montrent clairement ce qu’il ne faudrait pas autoriser…

Qu’en disent les principaux concernés? L’Église Saint-James invoque des raisons budgétaires. Et quand je pose des questions plus précises (combien ça rapporte par rapport à combien ça pourrait nuire à l’image de l’instiution), on me demande d’envoyer mes questions par écrit.

Du côté de la Place des Arts, on invoque notamment le caractère «exceptionnel» de ce genre d’initiatives. Elles sont facturées 5000$ par jour et permettent de financer d’autres projets culturels. On admet aussi que ce genre d’idée puisse prêter le flanc à la critique. «Mais les Montréalais savent bien que la Place des Arts, c’est avant tout un lieu de diffusion de la culture», indique Denise Melillo, directrice des relations publiques à la Place des Arts.

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