Pis, les Fêtes?

«Comment ça que tu feras pas d’arbre de Noël cette année???»  Je lui aurais annoncé qu’elle devait éplucher vivant un pitbull enragé que son effroi n’aurait pas été différent. «Bof, juste parce que ça me tente vraiment pas de célébrer 2013, pas ma préférée mettons.» Avoir deviné de quelle guirlande de reproches et de leçons on allait me décorer, je me serais abstenu…
«Ben le temps des Fêtes, justement, c’est le temps de fêter! Même si tu fais semblant, à un moment donné, veux, veux pas, tu vas embarquer!» Me suis donc acheté un arbre miniature déjà décoré chez Jean-Coutu que j’ai sapré devant la fenêtre du salon pour montrer au reste de la planète que chez nous aussi, le party était pris. Et j’ai attendu… jusqu’au moment de remettre mon semblant de sapin dans sa boîte.

J’espère sincèrement que vos Fêtes à vous se sont bien passées. Les miennes? J’ai travaillé tout au long et, quand j’étais à la maison, j’en ai profité pour être malade. Ça fait que bof et re-bof mettons…

J’avouerai que j’ai quand même éprouvé certains plaisirs en cette période de réjouissances comme le disent les experts en la matière. J’ai entre autres bien aimé ce que j’ai vu à la tv d’État au soir du 31 décembre. L’enfilade formée d’En direct de l’univers, Infoman 2013 et le Bye Bye – désolé pour Laflaque, pas capable… – m’a procuré en masse de contentement pour ne pas me plaindre de l’utilisation de mes taxes. Avec En direct…, on a montré qu’on était encore capable de livrer une émission de variétés «tous âges» en misant sur la chanson et, surtout, en fermant la gueule de ceux et celles qui prétendent faussement que «la musique, ça marche pu à la tv». Infoman ben ça demeure Infoman. Qui nous ramène avec une cruauté infiniment drôle tout ce que les politiciens ont eu la bonté de nous servir au cours de leur illustre année. On devrait en brailler, alors, aussi bien en rigoler… Pour ce qui en est du Bye Bye, la catastrophe annoncée n’a pas eu lieu, c’était déjà ça de pris. De toutes façons, avec le Bye Bye, la question n’est plus de savoir si c’est bon ou mauvais mais bien de lire les commentaires sur les médias sociaux au lendemain de sa première diffusion. Et cette année, on a été plus que servi. Des opinions éclatées vous dites? Vive la critique, c’est dans le désordre le plus complet qu’on l’aime le plus!

Cela dit, il faudra peut-être profiter du changement de garde et du départ annoncé de la gang à Morissette pour se rasseoir et repenser sérieusement aux objectifs du Bye Bye. Justement à cause de son voisinage à l’antenne au soir du 31 décembre. Il fut un temps où le mandat de cette unique émission de fin d’année était infini. On devait obligatoirement y retrouver un maximum de commentaires politiques, une bonne part de parodies musicales et, finalement, une grosse portion de sketches à l’humour bon enfant pour amuser le plus jeune des ti-pits ainsi que son arrière-grand-môman. Avec En direct de l’univers et Infoman, y’ a déjà un bon bout de ça qui est réglé en partant.

Si on choisit de garder le Bye Bye avec tout ce que ça comporte de risque, de trouble et de dépenses juste pour en faire un concours de prothèses en latex et un trip technique, j’ai l’impression qu’on va finir par rentrer dans le mur d’aplomb une bonne fois.

Y’ a tellement des belles énergies créatrices flambant neuves à découvrir ici, aussi bien agir maintenant. Reste une couple de mois pour embrayer. En attendant :  bonne année tout le monde!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.