Tout un monde…

Ça m’a fait de la peine quand j’ai appris la migration de la petite librairie L’Écume des jours de la rue Saint-Viateur dans le Mile-End vers le quartier Villeray. Dans une contrée où le loyer est plus abordable et où la gentrification n’a pas (encore) mis l’arrondissement dans le fond de sa poche. Pas que j’y allais souvent – presque jamais en fait – mais pour ceux qui sont sensibles au sort réservé aux petits commerçants, le phénomène a toujours de quoi inquiéter.

En même temps, ce n’est quand même pas la première fois qu’une boutique change d’adresse. Sauf que si ce n’est pas la fin du monde, c’est quand même la fin d’un monde. D’un petit monde qui doit offrir des livres ailleurs qu’au Costco. Dans lequel on peut tenir un comptoir à café sans avoir une bannière de Starbuck au-dessus de la porte. Où on peut commander des hamburgers sans que l’on nous demande si on veut
ça en trio…

Remarquez que je n’ai rien contre les grosses enseignes non plus. Une mosaïque équilibrée doit être constituée de plein de morceaux, des petits et des gros. La preuve, ça m’a fait tout autant de chagrin quand j’ai appris la fermeture définitive du Archambault sur la rue Saint-Jean, au cœur du Vieux-Québec. Chaque fois que je passais dans le coin, c’était pour moi un arrêt obligatoire. Ce magasin-là, je l’ai connu du temps où il portait le nom de Musique d’Auteuil et qu’on y offrait, selon moi, l’un des meilleurs inventaires de disques de jazz au monde. Dans mon monde à moi, s’entend. Ça me faisait du bien de savoir, peu importe l’espacement entre mes visites, qu’il y avait là une porte où j’allais pouvoir entrer sans frapper. La prochaine fois que je passerai par là, Dieu sait ce que j’y trouverai. Un trillionième magasin de godasses? Un comptoir à cigarettes électroniques? Et pourquoi pas un autre vendeur de lunettes de soleil tant qu’à y être. On n’en a jamais trop, vous savez comment c’est…

En attendant, je vais travailler fort pour me trouver d’autres repères. On ne me refera pas…

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Est-il possible de posséder une si grande voix et, en même temps, avoir de plus en plus intérêt à se la fermer? Allez demander à Claude Dubois…

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Faudrait peut-être arrêter de s’exciter à chaque fois qu’une concession de hockey professionnel ou de baseball majeur montre des signes de faiblesse ou qu’un dirigeant dit que Québec et Montréal sont des bonnes villes sportives. Le retour des Nordiques, oubliez ça. En voulant placer la LNH devant un fait incontournable, les boys de Québec ont trop soufflé dans la balloune et ça leur a pété en pleine face. Quant au retour des Expos, juste entre nous, croyez-vous que la ligue aurait sorti l’équipe de Mont-réal pour la ramener 10 ans plus tard dans ce même pays qui lui est étranger et dans une ville «avec pas de stade»?

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Voici l’histoire (vraie) d’une fille qui marche sur le trottoir de la rue Ste-Catherine ouest par un beau vendredi après-midi d’été. Le regard rivé sur son téléphone à lire ses textos, elle ne voit pas la craque dans le ciment qui l’attend d’ici quelques pas. Fatalement, le fille se coince le pied dedans et tombe en pleine face. Son amie qui la suivait, elle aussi le nez fourré dans son appareil intelligent, lui tombe dessus.
– «Eille, tu pouvais pas voir que j’avais tombé (sic)?»
Et la suiveuse de répondre:
– «Ben toé, tu peux ben parler, toé ! T’as pas vu que j’tais en train de prendre mes messages, maudite innocente?»
Hum…

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En peu de mots: les Alouettes sont vraiment pas bons. Leur quart-arrière «recrue» commence à nous montrer pourquoi il ne s’était pas encore trouvé une job à plein temps nulle part ailleurs dans l’univers malgré ses presque 30 ans et leur instructeur-chef semble avoir une poigne de vaseline sur ses troupes. À part de ça, le stade demeure toujours ben beau. Et bien grand. Avec ce début de saison de schnoutte, j’imagine qu’il y a encore plein de billets qui sont toujours disponibles pour le prochain match. Et pour l’autre ensuite. Et puis l’autre d’après… L’année sera bien longue, mes amis.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro