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Le dernier tour du Bloc

Bloc Quebecois Leader Gilles Duceppe greets supporters during a campaign stop Tuesday, August 18, 2015 in St-Jerome, Que. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson Photo: Paul Chiasson / La Presse canadienne

J’ai une admiration sans borne pour ceux et celles qui décident de faire le saut en politique et qui se lancent tête première dans une campagne électorale. Surtout dans le cadre de la présente campagne fédérale, un marathon extra-long de presque trois mois. Sûrement pas moi qui ferais ça. Qui donc peut avoir envie de grimper dans les poteaux en plein été pour aller poser des pancartes alors qu’il fait 33°C à l’ombre? Peu importe les couleurs qu’ils ont choisi de défendre (et même s’ils sont conservateurs…), ces kamikazes de la démocratie méritent toute notre admiration.

C’est sûr que ce n’est pas tout le monde qui embarque dans le train pour les bonnes raisons. L’attrait de la grosse paie pour un travail qui semble facile de prime abord y est pour beaucoup chez certains. Ceux-là «pognent de quoi» quand ils constatent l’ampleur de la tâche à accomplir un coup élus. Parlez-en à quelques députés néo-démocrates qui ont surfé sur la vague orange pour se rendre jusqu’à Ottawa en 2011. Dans quelques cas, le bad trip fut total…

Cela étant dit, j’essaie d’imaginer comment les candidats du Bloc québécois vivent le présent exercice électoral. En principe, quand on court, c’est pour gagner. Au pire, on se dit que l’important, c’est de participer. Mais là, quand le seul scénario plausible est d’aller se péter la fiole d’aplomb sur un mur de ciment, il y a de quoi se questionner…

Qu’on ne vienne surtout pas me parler de conviction; la seule chose dont tout le monde soit convaincu, c’est que le Bloc québécois va  encaisser une magistrale taloche quand on dépouillera le vote, le soir du 19 octobre. Les sondages parlent, l’ambiance est digne d’un salon funéraire et les appuis sont, au mieux, empathiques. Faudrait être bien naïf pour croire le contraire. Or, Gilles Duceppe est peut-être l’individu le moins naïf en Occident. S’il y en a un qui voit ce qui se passe – ou plutôt ce qui ne passe pas – c’est bien lui. C’est lui qui doit se farcir, jour après jour, les mêmes sourires un peu figés. Ces élans de compassion que l’on réserve habituellement à ceux qui nous annoncent une bien mauvaise nouvelle et que l’on tente de rassurer maladroitement en leur disant que tout ira très bien…

Désolé, les amis, mais la fois de trop, c’est celle-ci.

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Depuis un peu plus d’un an, la députation du Parti québécois a davantage pris soin de se trouver un chef plutôt que de remplir adéquatement son rôle d’opposition officielle à l’Assemblée nationale. Maintenant que le chef a été couronné et que toutes les distractions entourant ses justes noces sont choses du passé, j’ai bien hâte de voir comment le PQ va se comporter au cours de la prochaine session parlementaire, alors que le plan d’austérité du gouvernement Couillard va passer en deuxième vitesse.

Mine de rien, y’a une job à faire. Serait grandement temps qu’elle se fasse.

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La dernière fois qu’on a échangé, vous et moi, je me demandais ce qui se passait dans le dossier plutôt nébuleux entre Didier Drogba et l’Impact. J’ai depuis reçu ma réponse. Et eu l’air un peu nono. Juste assez…

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Au contraire des réjouissances, il y a ce qui est arrivé à Eugenie Bouchard en fin de semaine aux Internationaux des États-Unis. Par-delà l’insuccès sportif, il y a là une histoire d’une infinie tristesse. Quand t’es pas due…

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