Soutenez

Le baseball, le dégel…

Former Montreal Expos owner Charles Bronfman throws a ceremonial pitch as Montreal Mayor Denis Coderre, left, and Toronto Mayor John Tory look on during a pregame ceremony Saturday, April 2, 2016 in Montreal. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson Photo: Paul Chiasson/THE CANADIAN PRESS

Exactement 106 102 joyeux drilles sont passés au Stade olympique en fin de semaine pour voir du baseball. Pas un de moins, je peux en témoigner. À la 3e manche, vendredi soir, j’en ai dénombré à peu près 15 000 qui faisaient la file devant moi en attendant que les saucisses à hot-dog soient dégelées. C’est une caissière, totalement paniquée, qui m’a confié cet horrible secret quand mon tour est arrivé.

Cela étant dit, au moment où le président du Conseil du Trésor allait partir en voyage de ressourcement (!), nous, on avait droit à une belle fête. Avec la présence des Red Sox de Boston, impossible d’en être autrement. Pour moi, en tout cas. Sans oublier l’incontournable présentation d’anciennes vedettes locales, c’est bien entendu. Vous savez combien on aime ça, nous autres, revoir nos fantômes du passé. La formule a d’ailleurs été extraordinairement peaufinée depuis que le Canadien nous a refait le coup, à chaque match, pendant les trois longues années qu’ont duré les célébrations de son centenaire…

Plus sérieusement, je vous dirai que, pour la toute première fois, j’ai réellement cru à un retour du baseball majeur à Montréal. Pour «de vrai» ce coup-là. Bien au-delà des accès capiteux – mais pas très crédibles – de cheerleaders d’un Warren Cromartie et autres Rodger du coin. On sait maintenant que des gens d’affaires sérieux sont prêts à faire un pas en avant. Et que tout cela se trame depuis un bon bout, dans la discrétion absolue – un procédé qui est habituellement gage d’une redoutable efficacité. Parlez-en à Régis Labeaume. Il le sait, maintenant…

Juste le fait de voir les Bronfman, père et fils, fouler le terrain ensemble avant le match de samedi, représentait quelque chose d’énorme qui confirmait l’évolution du dossier. Pas du genre à faire la parade pour le simple plaisir de la chose, si vous voyez ce que je veux dire. Bien content, d’ailleurs, que l’on ait enfin reconnu l’apport d’un Charles Bronfman, longtemps ostracisé, mais qui a littéralement mis au monde la franchise des Expos en 1968, quand la plupart des investisseurs locaux de l’époque reniaient leur engagement au moment où il fallait mettre l’argent sur la table.

Ajoutez à cela l’intention sans équivoque des dirigeants du baseball majeur, qui veulent implanter une deuxième équipe canadienne dans un avenir rapproché, et on comprendra que les buts sont remplis pour le groupe de Montréal.

Ça ne devrait pas être trop long. Juste le temps de faire dégeler une couple de douzaines de saucisses…

***
C’est sur le parvis de l’église, au sortir des funérailles nationales de Claire Kirkland-Casgrain, que Philippe Couillard a choisi d’annoncer le retrait temporaire de Sam Hamad du Conseil des ministres. On l’informe que son diplôme pour la réussite du programme Indélicatesse et manque de savoir-vivre 101 l’attend à la réception. Avec la mention «haute distinction»…

***
Entendu : The Family Album, par le duo formé des frère et sœur Matthew et Jill Barber. Lui, trempé dans l’indie-pop, et elle, habituellement vêtue de jazz. Mélangez ces deux essences et vous obtiendrez une étonnante sonorité country/folk qui vous jettera sur le cul. On recommande sans aucune réserve.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.