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Une république de peanuts…

Rita de Santis a été nommée fin janvier ministre de l'Accès à l'information et de la réforme des institutions démocratiques au sein du gouvernement Couillard. Photo: Collaboration spéciale

Rita de Santis occupe le poste de ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Réforme des institutions démocra­tiques. Son rôle essentiel consiste – plus que jamais – à redonner à l’électorat un minimum de confiance en ce qui a trait au financement des partis politiques. En d’autres mots, au beau milieu de la puanteur ambiante, cette noble tâche en est une qui devrait contribuer à l’assainissement des airs. Pour nous qui sommes pris avec un pince-nez depuis un méchant bout, inutile de vous dire à quel point cette proposition tombe pile-poil.

La semaine passée, en toute condescendance, elle a déclaré que, pour un ministre, «c’est des peanuts» d’avoir à collecter entre 100 000 $ et 150 000 $ pour renflouer la caisse électorale de son parti. Pardon? Elle a même ajouté qu’en Ontario et en Colombie-Britannique, c’était bien davantage. Comme si ça allait nous rassurer…

Si on ne peut absolument pas remettre en question les remarquables connaissances en mécanique politique de madame de Santis, on pourra quand même lui reprocher un certain manque de «timing» dans la foulée des affaires Normandeau et Hamad. Mais bon, on ne commencera pas à s’enfarger dans les fleurs du tapis, le gouvernement Couillard en fait une spécialité…

Encore une fois, c’est fou de constater combien la déconnexion est totale entre l’univers de la politique et le monde de Joe Citoyen. Là où ils ne voient aucun inconvénient au procédé, nous, on se demande comment un ministre peut résister à avoir des bonnes pensées pour ses contributeurs quand vient le moment de prendre une décision. Si je saisis correctement l’analyse de madame de Santis, ça a l’air que c’est nous qui baignons dans une mare de paranoïa. C’est vrai, on est rendus tellement doués pour se faire des peurs. D’ailleurs, je me demande bien où on a pris ça…

Qui a dit qu’au fil du temps, le Québec était devenu une république de bananes? C’est totalement faux. Madame de Santis nous le confirme : nous vivons plutôt dans une république de peanuts. Voilà qui a de quoi nous rassurer…

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Oh que la taloche du désaveu a dû faire mal à Thomas Mulcair… N’oublions pas qu’en septembre dernier, le chef du NPD avait toutes les raisons de croire qu’il allait former le prochain gouvernement. Hâte de voir comment Justin Trudeau va vivre sa «free ride» maintenant que les deux principaux partis de l’opposition sont virtuellement étêtés. Va lui falloir faire attention : quand on a trop de corde, des fois…

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Vu : Encore une fois, si vous le permettez de Michel Tremblay avec Guylaine Tremblay et Henri Chassé. Un spectacle exceptionnel. On salue mesdames Tremblay : la Nana de la pièce et Guylaine, qui la joue avec tant de «fulgurance». Le soir de la première, j’ai eu l’impression que l’esprit de Rita Lafontaine – qui avait créé le rôle il y a de cela une vingtaine d’années – rôdait dans les alentours. C’est chez Duceppe, jusqu’au 14 mai. Personnellement, j’y retournerais encore une fois, si vous le permettez…

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Jean-Luc Brassard vient – sans aucune surprise – d’annoncer qu’il quittait son poste de chef de mission de  l’équipe olympique canadienne. En février dernier, il avait confié : « si j’ai un jour à démissionner, j’ai assez de témoignages pour faire trembler les colonnes du temple.» La suite des choses m’intéresse. Beaucoup.

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