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Essai du numériseur Epson FastFoto FF-640

Vous n’avez presque plus d’excuses pour laisser vos vieux clichés sombrer dans l’oubli. Je ne m’attendais pas à tester un numériseur en 2016. C’est pourtant ce que j’ai fait récemment, puisqu’avec la promesse de numériser jusqu’à une photo à la seconde, le FastFoto FF-640 d’Epson semblait l’outil idéal pour donner une seconde vie à mes albums poussiéreux.

Si le processus demande un certain effort pour classer et laver ses photos au préalable, le résultat est convaincant et permet de sauvegarder des milliers d’images en une seule journée.

Regarder le FastFoto FF-640 en action pour une première fois est une expérience pratiquement surréelle. L’appareil, de la taille d’une petite imprimante à jet d’encre, passe en effet au travers d’une petite pile d’images à une vitesse effarante. Chaque photo est numérisée, découpée automatiquement et sauvegardée sur un ordinateur en un clin d’œil, généralement sans anicroche.

Le mode le plus rapide du FF-640 numérise avec une résolution de 300 points par pouce. Ce n’est pas énorme, mais c’est suffisant pour pouvoir réimprimer des photos de la même taille par la suite. Ceux qui veulent conserver des images d’une meilleure qualité peuvent aussi numériser à 600 points par pouce, mais le procédé prend alors trois fois plus de temps, ce qui demeure rapide malgré tout. C’est personnellement ce que j’ai fait pour ma collection.

En quelques heures un après-midi, j’avais plus de 800 nouveaux fichiers .jpg sur mon ordinateur. Des images de tous les formats, de la petite photo de passeport à l’étrange format panoramique populaire pendant un temps au tournant des années 2000. C’est d’ailleurs cette vitesse et cette polyvalence qui permettent à Bureau en gros d’offrir un service de numérisation à 230 $ pour 1 500 photos.

Qualité convenable avec photos propres
Techniquement, le FF-640 est à la hauteur des attentes. Les images sont toutes droites, les bourrages sont rares et les fichiers numériques produits sont identiques aux photos originales, à condition qu’elles soient propres.

Si les photos sont un peu sales par contre, rien ne va plus. Des traces de gommette bleue à l’arrière d’un cliché peuvent notamment créer une grosse ligne blanche sur le fichier numérique et sur les images subséquentes. Bref, il faut prendre soin de bien laver sa collection et de nettoyer le numériseur fréquemment entre les tâches.

Un logiciel décevant
Le FastFoto FF-640 propose également quelques fonctionnalités logicielles qui sont pour leur part moins intéressantes. L’appareil peut par exemple détecter la présence de texte au verso des photos et le numériser au besoin.

Malheureusement, cette automatisation fonctionne plus ou moins, puisque le FastFoto FF-640 numérise des images inutilement et en échappe d’autres. Bref, ceux qui ont souvent des notes manuscrites derrière leurs photos devront plutôt classer celles-ci dans une même pile et activer la numérisation recto-verso par défaut.

Le logiciel du numériseur permet aussi d’améliorer automatiquement la qualité des fichiers (couleurs, yeux rouges, etc.). Le résultat n’est toutefois pas à la hauteur de ce qu’offrent les suites professionnelles de traitement de photos. J’aimerais aussi plus d’options pour aider à classer les images après les avoir numérisées.

Malgré ses quelques lacunes, le FastFoto FF-640 est assez rapide et d’une qualité suffisante pour encourager les utilisateurs à numériser toute leur collection de photos, ce qui n’est pas un mince exploit. Il est malheureusement cher, à 899 $, surtout qu’il s’agit d’un appareil dont la plupart n’auront besoin qu’une fois.

Cinq observations
Numériser ses photos est l’occasion idéale pour analyser sa collection et peut-être réajuster le tir pour ses futurs clichés. Voici quelques constantes qui s’imposent dans mon cas.
•    J’aime : les portraits et les images qui rappellent un moment marquant.
•    Je n’aime pas: les paysages et les photos arrangées, où tout un groupe regarde la caméra.
•    J’aimerais avoir plus de: souvenirs de lieux marquants, comme ma chambre d’enfant et les différents appartements où j’ai habité.
•    J’ai trop de: photos de gens qui fument dans les années 90. Quel sera l’équivalent pour les années 2010? Probablement les gros steaks sur le barbecue.
•    Je ne m’ennuierai pas des : appareils photo jetables, dont la qualité n’arrive pas à la cheville des téléphones intelligents modernes.

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