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Black Lips + The King Khan & BBQ Show @ Club Soda

Photo: collaboration spéciale

Vendredi 26 septembre
Black Lips + The King Khan & BBQ Show @ Club Soda

Certaines personnes sont dans la réflexion. Regarder les choses passer et se questionner sur leur pertinence. Se demander le pourquoi du comment. Écouter un album de musique et en faire une critique. Le mettre en perspective avec son époque, le comparer et l’analyser de fond en comble.

D’autres sont plutôt dans l’action. Faire des choses et y penser plus tard. Agir sans trop se poser de questions, quitte à faire des erreurs. Se lancer tête première en se disant que ça va bien aller.

Le groupe d’Atlanta Black Lips est sans contredit dans la seconde catégorie. Quinze ans après sa formation, il a derrière la cravate sept albums studio, trois albums live et un nombre de spectacles effarant que j’estime à près de 2 000. C’est le sacrifice que Cole, Jared, Joe et Jack (en remplacement de Ian Saint Pé) ont fait en s’embarquant dans l’aventure de Black Lips en 1999: tout pour le rock and roll.

Il s’en est passé, des épreuves, en 15 ans. La plus récente, c’est le départ de Ian Saint Pé et son remplacement par Jack Hines, qui avait fait partie de la formation entre 2002 et 2004. Il semblerait qu’Ian n’avait plus l’énergie ni le désir de partir en tournée avec le groupe. Faut croire que l’appel de la sédentarité avec sa femme et son chien était plus fort que les groupies, l’alcool et les fans. Mine de rien, les gars vieillissent. Ils sont maintenant dans la jeune trentaine, et ce n’est plus aussi simple pour eux de vivre de «sex, drugs and rock’n’ roll» et d’eau fraîche. La fatigue te rattrape toujours un jour au l’autre. Surtout quand tu brûles la chandelle par les deux bouts comme les Black Lips.

Malgré les excès et la fête, Jared, Cole et Joe, membres fondateurs du groupe, sont toujours présents et toujours aussi déterminés. L’énergie qu’ils déploient sur scène ne semble pas avoir diminué d’un cran. Le secret du groupe a toujours été ses performances scéniques. Impossible de ne pas tomber sous le charme d’une bande d’amis ayant autant de plaisir à jouer ensemble sur scène. Crachages, frenches, beuverie, etc. Tout peut arriver. Malgré tout, même après 15 ans, leur union est toujours aussi solide.

«We don’t let egos get in the way, and that’s why all the money’s split evenly, and all the credits, and everything like that. That just makes it easier, because fighting with your friends over money is just dumb.» («On ne laisse pas le champ libre à nos ego. On partage les revenus du groupe équitablement entre nous. Pareil en ce qui concerne la paternité de notre musique et tout le reste. Ça rend les choses beaucoup plus faciles. S’engueuler avec ses amis pour de l’argent, c’est vraiment trop con»), a affirmé Jared Swilley lors d’une entrevue avec Caine O’Rear pour American Songwriter.

Black Lips est un des seuls groupes que je vais voir en spectacle à chacune de ses visites en sol montréalais. Je ne manquerais pour rien au monde la chance d’entendre Navajo, Bad Kids, Family Tree, Sea of Blasphemy, Dirty Hands ou la plus récente Smiling. Un des rares spectacles où on pourra se croiser en plein milieu du mosh pit. À demain!

1225, boulevard Saint-Laurent

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