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Alt-J @ Métropolis

Photo: Collaboration spéciale

Mercredi 12 novembre

Comme vous pouvez vous en douter, je travaille sur un ordinateur le plus clair de mon temps. Dos courbé, position T-Rex, je connais pas mal de trucs pratiques pour écrire rapidement. Par contre, je n’avais aucune idée du raccourci clavier pour écrire ∆ (delta). Merci au Wikipedia de Alt-J de m’indiquer qu’il s’agit de «alt-J» et que leur nom est en fait une joke de smatte de geeks. Une intra-joke entre geeks pour que leurs fans geeks trippent sur eux parce qu’ils sont geeks. Perso, c’est une information dont je me sacre pas mal.

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À vrai dire, j’aime bien Alt-J. J’ai été séduit dès la sortie du premier album du groupe, An Awesome Wave, en 2012. Peut-être pas par l’album en entier, je dois l’admettre, mais j’ai fait jouer quelques chansons sur «repeat» pendant plusieurs mois. Le quatuor anglais (désormais trio) arrivait avec un produit d’une maturité surprenante malgré le jeune âge de ses membres. Un son propre à eux, des harmonies sans faille et des succès pouvant plaire à la fois à un public indie et à des amateurs de pop.

C’est définitivement là que réside leur force: ils ont réussi à imposer leur style et à changer la perception des gens face à leur musique. Une chanson comme Breezeblocks et ses 35 millions de visionnements sur YouTube est devenue un excellent hit pop.

Pour un groupe folk rock indie qui fait de la musique que mon oncle qualifie de «hipster» et «bizarre», ce n’est pas rien. Heureusement, ils arrivaient avec la «chance du débutant», celle de la recrue repêchée en sixième ronde qu’on n’avait pas vue venir et qui compte 25 buts dans l’année.

Leur plus récent album, This Is All Yours, vient de sortir, et les voici en tournée mondiale pour en faire la promotion. Ce deuxième effort fait beaucoup moins l’unanimité que le précédent. Bon, je dis unanimité, ce qui n’a pas empêché Pitchfork de donner 4.8/10 au premier et 4/10 au deuxième. On ne peut pas plaire à tout le monde, faut croire. Même si ça me fait de la peine de l’admettre, je dois avouer que This Is All Yours me déçoit. Je ne retrouve pas le même niveau de sincérité et de douceur qu’avant, et une chanson comme Left Hand Free me donne littéralement envie de vomir.

Malgré quelques écarts de conduite, Alt-J reste un des bons jeunes groupes qu’il m’a été donné de voir en spectacle l’année dernière. Avec tout le succès des deux dernières années, il est clair qu’ils auront encore plus peaufiné leur mise en scène et leur prestation scénique. Il ne faut pas non plus négliger que de passer du Café Campus au Metropolis en deux ans, ça fait toujours un petit velours. 59, rue Sainte-Catherine Est

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