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GAMIQ @ Théâtre Plaza

Photo: collaboration spéciale
  • Dimanche 30 novembre
    GAMIQ @ Théâtre Plaza

Je n’ai pas écouté l’ADISQ cette année. En fait, ça fait quelques années que j’ai découvert que je me sacrais un peu des galas. Je suis plutôt le genre de gars qui va vouloir savoir qui sont les gagnants et regarder deux ou trois extraits sur YouTube le lendemain. Ne vous méprenez pas, par contre, je suis super content quand un artiste que j’estime gagne au lieu d’un ostie de chanteur à voix que personne de ma génération n’écoute… mais quand même pas au point de me taper trois heures d’un show de télévision semi-ordinaire. No diss à Louis-José Houde et ceux qui travaillent fort pour créer ce spectacle. C’est vraiment personnel… c’est trop long, et je suis de la génération où ça doit aller vite. Il y a deux ans, j’ai été nommé à l’Autre Gala pour le vidéoclip de l’année (pour Bernard Adamus, Ouais ben). Pendant que certains se pavanaient sur le tapis rouge, j’étais sous le choc parce qu’on venait de m’annoncer qu’il n’y aurait pas de service de drinks pendant le gala. C’est peut-être un problème, mais j’avais la gorge trop sèche pour rester. J’ai filé à l’anglaise sans trop me faire remarquer 15 minutes après le début, quand j’ai été «battu» par Avec Pas d’Casque.

Je n’ai pas écouté l’ADISQ cette année, mais il semblerait que le discours de Klô Pelgag (et/ou Alex Nevsky, Les sœurs Boulay ou whatever) ait dérangé. Ça me fait bien rire. Dérangé qui et pourquoi? Le petit village québécois aime bien s’offusquer quand cousin Guyguy dit un mot de trop ou que matante Irma vire olé olé sur le rosé. J’aimerais bien qu’un Gainsbourg ou un Old Dirty Bastard vienne remettre les pendules à l’heure l’année prochaine. FUCK TOI, FUCK TOI, PIS FUCK TOI LÀ-BAS. Un peu de vent frais, même s’il sent bizarre, ça fait toujours du bien. Bref, l’ADISQ a fait couler de l’encre pour de drôles de raisons, mais on s’en fout. L’important, c’est que de nouveaux artistes francophones osent et se pointent le bout du nez au «gala des grands» pour que matante Irma puisse se demander «deskisséqsséça st’affaire-là?»

Je parle du «gala des grands», parce que le «gala des ados», c’est plutôt le Gala alternatif de la musique indépendante du Québec (GAMIQ). Il a pas mal moins de moyens que son grand frère l’ADISQ. Il est dirigé par des jeunes (peut-être plus si jeunes) et essaie de représenter le Québec de la nouvelle génération. Le Québec des Dead Obies, Jimmy Hunt, Klô Pelgag, Keith Kouna et compagnie. Il récompense les artistes en marge depuis 2006 et, même si on a le droit de se questionner sur la pertinence d’avoir autant de galas pour une si petite patrie, ça ne peut pas faire de mal aux artistes locaux. Je déteste la compétition dans l’art, mais la réalité est que lorsqu’on monte sur scène pour aller chercher son trophée, ça fait toujours chaud au cœur et ça donne un petit coup de pouce pour continuer.

Cette année, Klô Pelgag et son album L’alchimie des monstres a raflé sept nominations. Elle est suivie de près par les Dead Obies, qui auront six chances de monter sur le podium. En plus des prix, la soirée présentera des prestations de Klô Pelgag, Pépé, Jesuslesfilles, Heat, Oktoplut, Les Marinelli’s, Dear Criminals, Midnight Romeo, Panache et The Posterz.

Bonne chance à tous.

6505, rue Saint-Hubert

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