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L’envers du tablier des chefs

Photo: Télé-Québec

Les émissions de cuisine foisonnent, et une aura de rock star entoure les chefs de restaurants réputés. Mais derrière les portes de la cuisine, la réalité n’est pas toujours rose, comme le montre le documentaire de Télé-Québec Sous pression.

«Ça doit être le fun, avoir un resto!» Voilà un commentaire que les chefs entendent souvent. Et c’est pour «démystifier l’image romantique» de leur métier que les six chefs du documentaire Sous pression ont accepté d’être suivis pendant quelques jours par la réalisatrice Marie Carpentier et son équipe.

Le documentaire d’une heure est construit de manière à reconstituer une journée type d’un chef à travers les réalités à la fois semblables et différentes de Martin Picard (Le pied de cochon), Colombe St-Pierre (Chez Saint-Pierre, au Bic), Martin Juneau (Le Pastaga), Maxime Fouquet (Le Bistro B), Jérôme Ferrer (Groupe Européa) et Danny St Pierre (Auguste).

Sans narration, la réalisatrice aborde plusieurs aspects de la réalité des chefs, qui expliquent entre autres comment ils en sont arrivés à exercer ce métier (dans le cas de Colombe St-Pierre, ce fut un apprentissage autodidacte à travers les voyages; pour Maxime Fouquet, un «tirage à pile ou face entre deux DEP», qui l’a mené à ce milieu pour lequel il a eu la piqûre) ou leur façon de réagir face à la pression. Martin Picard admet être «impulsif et émotif», et Danny St Pierre, avoir dû revoir sa façon de gérer: «Au début, je faisais la fête toute la nuit et je pétais des coches contre mes employés, plus personne ne voulait travailler avec moi!»

«Quand je suis à la maison, je pense au resto; quand je suis au resto, je pense à mes filles!» – Martin Juneau, à propos de la dure conciliation travail-famille

Outre les aspects plus connus des difficultés liées au métier, comme le fait de vivre à l’envers des autres – «On travaille quand les gens s’amusent», souligne Martin Juneau –, le documentaire soulève des enjeux auxquels on ne pense pas forcément quand on est assis à la table d’un restaurant. Par exemple, Juneau explique que dans un restaurant réputé comme le sien, si un client est parti à la salle de bain ou au téléphone quand son assiette est prête, il n’est pas question de le servir en son absence – ce qui implique de devoir recommencer son plat. On souligne aussi que, comme les employés de restaurant vivent à l’envers du reste des gens, leurs seuls moments de socialisation se limitent souvent… au bar, après leur quart de travail». Facile de sombrer dans les excès…

«À la télé, ç’a l’air cool, la vie de chef, mais derrière les murs, on est toujours en train de suer, on est constamment en dehors de notre zone de confort», fait remarquer Martin Juneau. Mais à les entendre, c’est précisément pour cette raison que les six vedettes de la cuisine continuent d’adorer leur métier.

Sous pression
À Télé-Québec
Lundi à 21 h

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