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Devenir massothérapeute

Photo: Métro

Au-delà de la controverse touchant les salons de massage, il existe des écoles qui permettent de bien maîtriser les techniques du massage et de dispenser par la suite des soins de qualité professionnelle.

Puisqu’il n’y a pas d’encadrement législatif, n’importe qui peut se déclarer massothérapeute au Québec. Mais pour faire partie de la Fédération québécoise de massothérapie (FQM), une des plus importantes associations de massothérapeutes de la province, il existe des procédures. Entretien avec Sylvie Bédard, présidente-directrice générale de la FQM.

Quelle est la formation requise pour une personne qui souhaite adhérer à la FQM?
Il faut suivre une formation de base de 400 heures offerte dans une des 17 écoles agréées par la Fédération et posséder un DES ou son équivalent. Ensuite, on doit poursuivre sa formation jusqu’à atteindre 1 000 heures, afin d’acquérir des connaissances plus poussées en anatomie, physiologie, pathologie, etc. Ce cours permet aussi de connaître les contre-indications et l’approche professionnelle.

Combien coûte la formation?
Environ 5 000 $.

Quelles sont les qualités requises?
Aimer les contacts humains et avoir de l’empathie.

Faut-il une force physique particulière?
Dans les techniques enseignées, on trouve la notion de transfert de poids. Il n’est donc pas nécessaire d’être très fort pour donner un excellent massage. De plus, avec une bonne formation, le candidat évitera les blessures.

Combien une personne qui se dirige vers ce domaine peut-elle espérer gagner?
La plupart veulent devenir leur propre patron. Il faut donc bâtir sa clientèle, ce qui nécessite des compétences en entrepreneuriat. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il existe un cours qui porte sur le marketing et la gestion d’entreprise. Si on observe les massothérapeutes qui travaillent dans les spas, le salaire varie énormément d’un endroit à l’autre. J’oserais avancer que, pour un débutant, 20 000 $ est une bonne année. On m’a dit, cependant, qu’il est possible de faire 50 000 $. Les massothérapeutes gagnent en moyenne 60 $ l’heure.

Y a-t-il beaucoup d’abandons dans la profession?
Oui, car nombre de massothérapeutes trouvent très difficile d’en vivre. L’une des raisons est le manque de reconnaissance de la part des autres professionnels de la santé.

Rendre la profession crédible

Au Québec, on recense quelque 18 000 massothérapeutes regroupés dans 30 associations. Depuis 34 ans, la Fédération des massothérapeutes du Québec (FMQ) réclame la création d’un ordre professionnel.

Sylvie Bédard, sa présidente-directrice générale explique : «Si un ordre est créé, les médecins et les autres professionnels de la santé pourraient prescrire de la massothérapie. Cela assurerait la protection du public, car la qualité serait encadrée et permettrait le maintien des emplois. L’une des autres raisons fondamentales est que, si on radie un membre, nous ne sommes pas autorisés à rendre cette radiation publique. Le membre radié n’a donc qu’à adhérer à l’une des 29 autres associations.»

De plus, selon un grand sondage commandé par la fédération de Mme Bédard, 70 % des répondants qui consultent en massothérapie le font pour des problèmes liés à la santé. Par conséquent, dans les prochaines années, de plus en plus de massothérapeutes devront travailler avec des personnes atteintes de diverses maladies, dont des cancers. Le massothérapeute doit donc, toujours selon la présidente de la FQM, pouvoir proposer les massages adéquats. «Pour la santé des Québécois, il est essentiel de s’assurer que les massothérapeutes soient formés de façon appropriée et professionnelle», ajoute Sylvie Bédard, qui consacre toute son énergie à crédibiliser sa profession.

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