Soutenez

Technique en aménagement et urbanisme, pour contribuer au développement du territoire

Photo: Métro

Vous vous intéressez à l’architecture, l’urbanisme, la construction ou encore l’environnement, mais ignorez toujours vers quoi vous diriger? La technique en aménagement et urbanisme pourrait vous intéresser.

Ce programme d’études techniques enseigne aux candidats les différentes notions relatives à la construction, l’arpentage, l’architecture, l’environnement, le génie civil et l’urbanisme pour ensuite les appliquer dans l’aménagement du territoire. «Ça prend tous ces volets pour être bien formé. Il faut apprendre à parler le même langage que l’arpenteur, que l’urbaniste ou que l’architecte», souligne Rémi Nadeau, coordonnateur du programme au Collège de Rosemont. D’ailleurs, selon lui, les diplômés issus de la technique sont très convoités par les municipalités: «Les villes préfèrent nos techniciens aux bacheliers, ils ont une meilleure connaissance d’ensemble. Leur formation est plus diversifiée.»

En plus d’avoir un sens aigu des responsabilités et d’aimer travailler en équipe, les candidats doivent s’intéresser à l’environnement et être soucieux des nouveaux enjeux climatiques. «On travaille pour le futur, il faut réfléchir en termes de développement d’aménagements durables et de partage des ressources. Il faut repenser la façon de faire actuelle et la rendre plus collective», souligne Rémi Nadeau.

Le taux de placement dans le secteur est de 100%. «On ne comble pas la demande tellement elle est importante! Les municipalités doivent même s’emprunter leurs inspecteurs.» Les offres d’emplois sont également très diversifiées. Les candidats peuvent occuper le poste d’inspecteur municipal, en bâtiments, en environnement ou encore, devenir technicien en cartographie, en aménagement du territoire et en urbanisme. Ils peuvent également travailler au sein de firmes privées ou encore au ministère des Transports ou des Affaires municipales.

Le Collège de Rosemont offre la possibilité aux étudiants qui détiennent un diplôme d’études collégiales de suivre la formation en accéléré de deux ans. Axé sur le monde du travail, le programme au sein de cette institution prépare les étudiants aux réalités du terrain. «Nos étudiants apprennent avec les mêmes logiciels que les municipalités. Ils évoluent dans un cégep certifié vert où ils sont invités à s’impliquer dans les comités environnementaux. Ils sont vraiment au cœur de l’action !» souligne le coordonnateur.

Selon M. Nadeau, le secteur de l’urbanisation présente d’importants défis pour les futurs candidats: «Dans les petites localités, le technicien et les inspecteurs sont appelés à développer le territoire, alors que dans les grands centres urbains, leur mandat est de réaménager ces derniers en faisant attention aux dangers que cela implique tels que l’embourgeoisement.»

Faits saillants

  • Le salaire moyen en 2013 était de 19,80$ l’heure.
  • Le diplômé en Techniques d’aménagement et d’urbanisme est admissible à la Corporation des officiers municipaux en bâtiments et en environnement du Québec (COMBEQ) ainsi qu’à l’Ordre des technologues du Québec.
  • Le Collège de Rosemont est le seul cégep du Sud du Québec à offrir ce programme.
  • Un stage de quatre semaines en entreprise est prévu à la fin de la troisième année d’études.

Entrevue. «Ce que je trouve le plus difficile, c’est de porter le poids de nos décisions.»

Technique en aménagement et urbanisme Dominic Beaudry_c100CV

  • Nom : Dominic Beaudry
  • Âge : 27 ans
  • Employeur au moment de l’entrevue: Ville de Montréal
  • Dans la profession depuis : 7 ans
  • Poste : Inspecteur en construction et en aménagement urbain

Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
J’ai plutôt choisi la formation que la profession. J’ai toujours eu de l’intérêt pour plusieurs domaines: légal, social, architecture, histoire, politique, etc. Lorsque j’ai parcouru le descriptif des cours qu’offrait la technique, j’ai été interpellé par sa diversité. J’ai également fait ce choix parce que la profession offre de belles perspectives d’avancement professionnel. J’ai d’ailleurs poursuivi mon parcours à l’université.

Quelles sont les tâches principales dans le métier?
Notre tâche principale est de répondre aux demandes de permis des citoyens, des commerçants et des différents professionnels du milieu, tels que les arpenteurs, architectes, urbanistes et ingénieurs. Nous sommes amenés à analyser et émettre des permis de construction à partir de plans et de devis. Nous inspectons également des propriétés, des chantiers ainsi que des commerces. Nous sommes également appelés à émettre des avis d’infraction et des constats lorsque la réglementation n’est pas respectée.

Quelles sont les qualités requises pour exercer cette profession?
Selon moi, la qualité essentielle est d’être un bon communicateur tant à l’écrit qu’à l’oral. Je dirais même surtout à l’oral puisque dans le cadre de nos fonctions nous sommes appelés à vulgariser la réglementation et les lois auprès des citoyens, des différents professionnels du secteur, mais également des élus. Nous devons être compris de tous. C’est également important d’avoir confiance en ses idées et ses connaissances lorsque l’on négocie avec les différents demandeurs de permis.

Il faut aimer travailler avec la clientèle. Dans le cadre de notre travail, nous sommes amenés à composer avec différents types de clientèles issues de réalités sociales, culturelles et économiques variées. Il faut donc pouvoir s’adapter rapidement aux différentes situations.

Enfin, on doit être informé sur tout! C’est obligatoire d’avoir une bonne connaissance d’ensemble des enjeux sociaux, économiques, environnementaux et politiques tant à l’échelle municipale que provinciale et fédérale.

Quels sont les aspects du métier que vous préférez? Et les plus difficiles?
J’aime le fait d’accompagner les clients dans leurs projets que ce soit dans les secteurs résidentiel, commercial, industriel ou public. La réglementation, c’est un peu du chinois pour le commun des mortels, mon rôle est de les épauler dans le processus et j’ai beaucoup de plaisir à le faire.

Ce que je trouve le plus difficile c’est de porter le poids de nos décisions. En tant qu’inspecteur en bâtiments, on doit être extrêmement rigoureux afin de ne pas faillir à nos tâches. La base de notre travail repose sur la réglementation et les lois, toutes nos décisions doivent s’y référer. C’est donc important de toujours se remettre en question afin de s’assurer de prendre les bonnes décisions. On doit être intègre et rigoureux. Faire appliquer les lois et la réglementation n’est pas une mince affaire, ça ne fait pas toujours le bonheur des gens, mais il demeure qu’on a un travail à faire.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut devenir inspecteur en bâtiments?
Je recommande surtout le programme à ceux, qui comme moi, s’intéressent à une multitude de sujets et qui aiment le service à la clientèle. La technique permet une formation complète et variée puisque l’on touche à plusieurs disciplines. Enfin, je conseille vivement aux candidats de s’intéresser aux questions environnementales et au développement durable.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.