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Ces perles rares passionnées du bois

Assortment Of Old-Fashioned Tools Photo: Métro

Les ébénistes sont tous des personnes passionnées par leur métier, à en croire Yvan Baillargeon, enseignant à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie au campus de Victoriaville. Les nouvelles recrues sont toutefois difficiles à trouver.

«Le marché du travail a énormément changé et je pense que c’est pour le mieux», dit Yvan Baillargeon, qui enseigne l’ébénisterie depuis une vingtaine d’années. L’enseignant considère les emplois d’aujourd’hui plus intéressants. «Plusieurs grosses usines qui engageaient beaucoup sont aujourd’hui fermées, mais elles ont été remplacées par plusieurs petites entreprises», explique-t-il.

L’École nationale du meuble et de l’ébénisterie offre un diplôme d’études professionnelles (DEP) et un diplôme d’études collégiales (DEC) en ébénisterie sur ses deux campus, Montréal et Victoriaville. Le DEP est axé sur des évaluations pratiques, alors que le cursus collégial inclut également des enseignements sur toutes les étapes en génie de production et sur la réflexion conceptuelle. Les deux parcours proposent des stages non obligatoires.

Yvan Baillargeon observe que les étudiants sont plus sélectifs quant aux entreprises pour lesquelles ils acceptent de travailler. «Les employeurs ont appris qu’ils avaient besoin de faire plus attention à leurs employés parce qu’ils ont beaucoup de difficulté à les garder.» Selon lui, les jeunes ont l’embarras du choix, puisqu’il y a actuellement un manque de main-d’œuvre en ébénisterie au Québec.

Pour l’amour du bois

CV

Charles-Etienne Sauvé-FaucherCharles-Étienne Sauvé-Faucher

  • Titre : Ébéniste
  • Formation : DEP à l’École des métiers du meuble de Montréal (EMMM) et un cours à l’école des métiers traditionnels Les Compagnons du Devoir et du Tour de France, à Paris.
  • Dans la profession depuis : Six ans
  • Employeur au moment de l’entrevue : Il a lancé, avec un menuisier, une nouvelle entreprise Les Frères de Bois, il y a un an.

Quelle était votre motivation première lorsque vous vous êtes inscrit au DEP en ébénisterie?
J’ai vraiment atterri là par hasard. Le père d’une de mes amies travaillait de chez lui, dans son atelier dans son sous-sol. Je trouvais un peu de romance à son mode de vie. C’est certain qu’en sortant de l’école tu n’as pas assez d’expérience pour partir tout de suite à ton compte, mais dans mon cas, j’ai toujours voulu travailler pour moi-même.

Qu’est-ce qui vous sert aujourd’hui dans ce que vous avez appris au cours de votre formation?
C’est difficile à dire parce que c’est un métier manuel que tu apprends en travaillant. Ce qui est bien à l’école, c’est qu’on touche un peu à tout à travers différents modules, de la finition de meubles à la restauration de meubles en mélanine ou en bois massif, par exemple. Par contre, on ne va pas approfondir sur une matière en particulier.

Votre entreprise est assez jeune, mais pensez-vous vous spécialiser dans un créneau?
Présentement, je touche un peu à tout, mais on aimerait (et on commence à) se spécialiser dans la réparation de bateaux. L’idée nous est venue, mon collègue et moi, quand on nous a demandé si on était intéressés à faire des rénovations sur un bateau. On s’est alors rendu compte que personne ne faisait ça au Québec. Le salaire est donc intéressant et les projets possibles aussi.

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