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Les urgences ne dérougissent pas

Photo: Yves Provencher/Métro

Après une période des Fêtes particulièrement achalandées, le retour à la normale espéré n’a pas eu lieu dans les urgences de la région de Montréal. Devant cette situation, le plus haut niveau d’alerte a été déclenché pour les journées de de jeudi et de vendredi.

La moitié des salles d’urgence de la région de Montréal ont un taux d’occupation de plus 150%. L’alerte de niveau 3 du guide de gestion de l’urgence du ministère de la Santé, le niveau le plus élevé, est réservée aux situations exceptionnelles. On peut lire dans ce guide : «Lorsque les risques pour les patients et le personnel sont devenus inacceptables, l’établissement doit hausser son niveau d’intervention».

La conférence de presse s’est voulue beaucoup plus rassurante. «Bien que nous soyons préoccupés, nous ne sommes pas en situation de crise», a précisé Frédéric Abergel, directeur des affaires cliniques médicales et universitaire à l’Agence de santé et service sociaux de Montréal.

Concrètement, les admissions non urgentes sont refusées, des chirurgies sont reportées et le personnel hospitalier redouble d’effort. Le guide précise même : «Une situation de niveau d’alerte 3 a des conséquences graves dans le sens où elle augmente le niveau de risque pour les patients et le personnel.»

Si la grippe et la gastro ont été responsables du débordement des urgences pendant les Fêtes, cela n’explique pas tout. D’ailleurs sur les 2265 inscriptions aux urgences de Montréal, 129 cas étaient liés à un syndrome d’allure grippale.

Le nombre total de visites aux urgences est comparable à celui de l’an dernier à pareille date. Le nombre de gens qui se présentent d’eux-mêmes aux urgences a même connu une légère diminution. Ce sont les arrivées par ambulances qui ont beaucoup augmenté. La répartition des ambulances est aussi inégale à travers les hôpitaux, ce qui pose problème.

Il est toutefois trop tôt pour bien comprendre les causes de cette pression constante sur les urgences. L’Agence analyse encore la situation. «Quand on comprendra les causes, on pourra intervenir de façon spécifique», a indiqué M. Abergel.

Les moyens de pression des paramédicaux des dernières semaines n’ont pas eu d’impact selon M. Abergel. Seul signe d’encouragement, le nombre de transports ambulanciers depuis 2 jours est en baisse, mais il est trop tôt pour confirmer une tendance à la baisse.

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