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Des progrès dans le traitement de l’h��patite C

Photo: Métro

Deux nouveaux traitements pour guérir l’hépatite C permettent aux Québécois atteints d’avoir espoir en l’avenir, alors que la Journée mondiale contre l’hépatite se déroule le 28 juillet.

Depuis le 2 juin dernier, la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ) a annoncé qu’elle rembourserait deux nouveaux traitements permettant de guérir en 12 semaines jusqu’à 90% des patients atteints d’hépatite C, soit le Sovaldi et le Galexos. Le Québec est ainsi la première province canadienne à rendre accessible ces remèdes qui causent en outre moins d’effets secondaires que le traitement de référence précédent.

De nombreux organismes ont toutefois des inquiétudes sur l’accessibilité de ces traitements étant donné leurs coûts très élevés, soit au minimum 55 000$. Patricia Bacon, présidente d’Action hépatite Canada, estime que les programmes de santé provinciaux et territoriaux feraient faillite si ces médicaments devaient être mis à la disposition des 350 000 personnes atteintes au pays, dont 50 000 au Québec.

«C’est une avancée extraordinaire, mais on a peur que tous n’y aient pas accès», a exprimé la Dre Laurence Mersilian, directrice du Centre d’aide aux personnes atteintes de l’hépatite C (CAPAHC), en entrevue avec Métro. Cette dernière a remarqué que les critères d’acceptation de la RAMQ pour ces médicaments sont pour le moment assez restrictifs. «Tout le monde devrait ultimement y avoir accès», a-t-elle plaidé.

Des voix se sont soulevées un peu partout dans le monde, notamment en France, pour protester contre les prix exorbitants de ces médicaments imposés par les compagnies pharmaceutiques. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a aussi indiqué la semaine dernière que «de grands obstacles restent à franchir afin de rendre ce traitement abordable et accessible pour les populations qui en ont le plus besoin».

Une maladie silencieuse
Le dépistage de l’hépatite C devrait être systématique pour les «baby-boomers», qui est le groupe le plus touché par ce virus transmissible par le sang après les utilisateurs de drogues injectables, estime le Centre d’aide aux personnes atteintes de l’hépatite C (CAPAHC). Selon la directrice du CAPAHC, la Dr Laurence Mersilian, plus du quart des personnes infectées ignorent qu’elles le sont, parce qu’elles ne ressentent pas de symptômes autres que la fatigue. La maladie s’attaque pourtant au foie, qui va fonctionner de plus en plus mal, pouvant provoquer jusqu’à une cirrhose.

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