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Le traitement à la méthadone ralentirait le VIH

VANCOUVER – Un meilleur accès à la méthadone pour le traitement de la dépendance aux opiacés réduirait la propagation du virus du sida (VIH), selon une nouvelle étude menée à Vancouver.

Les utilisateurs de drogues injectables à qui on n’avait pas prescrit de méthadone étaient près de quatre fois plus à risque de contracter le VIH, révèle l’étude, dont les résultats ont été publiés par la revue médicale The Lancet HIV.

Le chercheur principal de l’étude, le docteur Keith Ahamad, explique que les toxicomanes qui peuvent obtenir facilement un traitement à la méthadone — par le biais d’un médecin de famille, notamment — seraient moins enclins à adopter des comportements à risque — échange de seringues, rapports sexuels non protégés.

Selon le docteur Ahamad, l’approche retenue par les autorités de la santé publique en Colombie-Britannique a donné de bons résultats dans les grands centres, mais l’accessibilité au traitement à la méthadone demeure réduite en régions ou dans d’autres parties du Canada.

M. Ahamad rappelle que les infections au VIH sont en hausse dans les régions du monde où les traitements à la méthadone sont illégaux ou ne peuvent être prescrits que dans des cliniques spécialisées, comme en Russie et dans l’Indiana.

Les chercheurs du Centre d’études avancées sur le VIH-sida, à Vancouver, ont suivi plus de 1600 utilisateurs de drogues injectables, séronégatifs, de 1996 à 2013. Ils ont découvert que sur les quelque 140 personnes infectées depuis 1996 par le VIH, la vaste majorité n’utilisait pas la méthadone.

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