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Un groupe s’oppose à l’hospitalisation forcée en maladie mentale

Une association de défense des droits des personnes atteintes de maladies mentales s’oppose à d’éventuels changements législatifs pour forcer plus facilement des gens à être hospitalisés, contrairement aux revendications formulées par certains groupes dans les derniers jours.

«Ce n’est pas en diminuant les droits des personnes qui vivent des problèmes de santé mentale que tout va être réglé pour les familles», a estimé Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ).

La loi P-38 permet actuellement d’hospitaliser une personne contre son gré s’il est jugé que son état mental la rend dangereuse pour elle-même ou pour autrui. Des psychiatres et des familles de patients ont réclamé cette semaine qu’un malade puisse être gardé de force à l’hôpital et reçoive des soins en fonction de la gravité de son état, indépendamment de sa «dangerosité».

Or, P-38 donne déjà lieu à des abus, avance Mme Provencher. Son organisme a recensé des cas où des personnes se sont retrouvées en garde à l’hôpital, privées de liberté, pour avoir fait des choses «dérangeantes» pour leur voisinage, mais pas dangereuses. Elle affirme également que beaucoup de patients ont été marqué négativement par leur expérience dans le système psychiatrique.

Selon l’AGIDD-SMQ, la solution passe plutôt par le développement des services d’aide dans la communauté et d’intervention en situation de crise, actuellement insuffisants.

Des difficultés d’application de P-38 ont aussi été relevées par le Protecteur du citoyen et le ministère de la Santé en 2011.

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