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Des patients réclament plus d’humanité

Photo: Métro

Réunis au premier Symposium des leaders de la santé, à Montréal mercredi et jeudi, plusieurs patients utilisant fréquemment les services de santé ont réclamé que les professionnels de soins les traitent avec plus d’humanité.

«On a besoin de prendre soin des patients dans leur globalité, sur le plan social, psychologique et physique plutôt que de tout axer seulement sur les traitements», a suggéré Jean-Paul Cadieux, qui a vécu six épisodes de cancer échelonnés sur 28 ans.

M. Cadieux a notamment mentionné que les diagnostics doivent être annoncés avec empathie et en prenant le temps de répondre aux questions des patients. «Pas juste vite vite comme c’est trop souvent le cas», a-t-il dit.

Une infirmière présente dans l’auditoire a pour sa part déploré avoir de moins en moins de temps à accorder à chaque patient, une situation que la patiente Myreille Bédard a aussi observé. «Dans le réseau, selon ce dont je suis témoin en ce moment, les gens manquent de temps, ils sont surchargés, a affirmé Mme Bédard, qui a dû être hospitalisée pendant un an pour une dépression majeure. Si notre gouvernement ne prend pas soin de la santé mentale de sa population et de ses soignants, on va tous se retrouver où je me suis retrouvée il y a quelques années.»

Les patients ont également demandé d’être considérés comme de réels partenaires et qu’il y ait une meilleure collaboration entre les différents professionnels de soins pour les patients atteints de maladies chroniques.

Mesurer la satisfaction des patients
Les 400 participants au symposium, soit 70% d’infirmières et 30% d’importants gestionnaires du réseau, d’autres professionnels de la santé et de patients, ont participé à des ateliers pour répondre aux demandes de patients.

La principale solution qui émerge de cet effort est de mesurer et de prendre en compte la satisfaction des patients tout au long de leur vie en les incluant davantage dans les comités d’amélioration de la qualité des établissements de santé. Les participants ont également exprimé la volonté de «répandre la bonne nouvelle dans leurs milieux de travail» en incitant leurs collègues à travailler davantage en équipe avec les patients.

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette, présent à la clôture de l’évènement, estime pour sa part que sa réforme du réseau facilitera l’implantation à grande échelle de projets positifs pour les patients, notamment en faisant tomber les silos. «Ça fait 40 ans qu’on dit la même chose [au sujet du partenariat avec les patients], c’est ça le problème, a-t-il lancé. Les décisions que je prends sont orientées vers le patient.»

Cet événement organisé par l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ) est le premier du genre à inviter des patients au centre des discussions.

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