Soutenez

L'Impact doit retenir la leçon donnée par le Fire

Alexis Bélanger-Champagne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Il n’est pas rare d’entendre des athlètes déclarer vouloir oublier une défaite gênante, mais c’était tout le contraire dans le camp de l’Impact de Montréal après un humiliant revers de 3-0 face au Fire de Chicago, samedi, au stade Saputo.

«C’est une sonnette d’alarme, a noté le défenseur Hassoun Camara, qui aurait souhaité un scénario différent alors qu’il est devenu le premier joueur à effectuer un 100e départ en carrière avec l’Impact en MLS. Il faut se regarder en face, voir que l’on doit rebondir collectivement, réagir en tant qu’équipe.

«Sinon, on risque de répéter les mêmes erreurs et connaître une fin de saison très, très décevante. On sait où on veut aller. Et si on veut y aller, il faut grandir. On ne peut pas avoir des prestations comme celle-ci. C’était impardonnable, au bord de la faute professionnelle.»

Si le Français de 32 ans n’est pas passé par quatre chemins, c’est parce que l’Impact a été dominé par la pire équipe au classement de l’Association de l’Est. De plus, le Fire n’avait pas signé de victoires à l’étranger à ses 36 sorties précédentes, soit depuis juillet 2014.

Ce revers a empêché l’Impact (8-7-9) de grimper au quatrième rang dans l’Est. Il a aussi gaspillé une occasion de se distancer de ses poursuivants dans la course aux séries.

Toutes les phases du jeu ont été mentionnées par l’entraîneur Mauro Biello quand il a analysé le travail de ses joueurs après la rencontre. La défensive a craqué six fois à ses deux dernières sorties, tandis que l’offensive a été blanchie pour une cinquième fois cette saison et elle n’a généré que trois buts lors des quatre derniers matchs.

«On essaie de trouver des solutions en défense. On parlait de jouer avec un sentiment d’urgence, avec une mentalité pessimiste sans le ballon, a expliqué Biello. Il faut resserrer les couvertures, fermer les espaces. On a travaillé sur tout ça à l’entraînement.

«On était en retard quand on sortait pour fermer les espaces et ça créait des ouvertures entre les milieux et la défensive», a dit Biello au sujet du travail des milieux de terrain.

«On n’était pas assez décisifs avec le ballon. Il faut savoir quand pénétrer, trouver les espaces et accélérer le jeu», a-t-il mentionné quand il s’est exprimé sur son offensive.

Biello a répété cette saison qu’il n’avait pas souvent compté sur une formation complète depuis le début de la campagne en raison des blessures ou des rappels internationaux. Il n’a pas chanté ce refrain après la défaite face au Fire, exprimant même une certaine inquiétude sur le manque de cohésion de son unité après 24 matchs de saison régulière sur 34.

«Tu veux une cohésion et aujourd’hui (samedi), ce n’était pas là, a-t-il dit. Ces automatismes, savoir quand accélérer, quand être patient, on ne les avait pas.»

Le défenseur Laurent Ciman avait d’autres explications à fournir pour expliquer les ennuis de l’Impact.

«Eux (le Fire), ils sont derniers et ils ont joué comme des chiens, ils n’ont pas lâché, a dit le Belge de 31 ans. Nous, on pense que juste notre talent va suffire. Encore une fois, ça n’a pas été le cas.

«Je ne sais pas si ce sont les automatismes ou un manque d’envie. Ce qui me frustre vraiment, c’est que si on veut gagner, on doit tous aller dans la même direction, travailler tous ensemble, et ça n’a pas été le cas ce soir.»

Si les joueurs ne doivent pas oublier la leçon donnée par le Fire, la bonne nouvelle est que l’Impact aura rapidement l’occasion de tourner la page. Le D.C. United, une des équipes à la chasse de l’Impact, sera de passage mercredi soir au stade Saputo.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.