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Chapdelaine ne connaît pas son sort

Graham Hughes / La Presse Canadienne Photo: Graham Hughes
Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Jacques Chapdelaine ne sait pas encore s’il sera de retour à la barre des Alouettes de Montréal en 2017, mais il a au moins l’appui de ses joueurs.

C’est le constat qui a pu être fait au Stade olympique, dimanche, alors que l’organisation des Alouettes a tenu une dernière réunion et que les joueurs ont vidé leur casier avant la saison morte.

Chapdelaine, qui a compilé un dossier de 4-2 depuis qu’il a remplacé Jim Popp à titre d’entraîneur-chef, a indiqué qu’il avait discuté avec la famille Wetenhall à la conclusion de la rencontre de samedi, remportée 32-25 face aux Tiger-Cats de Hamilton.

«Bob et Andrew (Wetenhall) ont été très gentils après la rencontre, a indiqué Chapdelaine. À ce point-ci, nous n’avons pas amorcé les conversations pour le futur et présentement, j’aimerais avoir un peu de répit après la saison, afin de voir les choses de façon un peu différente.»

Pour l’instant, Chapdelaine retournera chez lui, en Colombie-Britannique.

«C’est un peu hors de mon contrôle. Quand j’ai accepté le poste, je n’avais pas d’attente en ce qui a trait à ce qui arriverait à la fin de la saison. Ce genre de décision doit être prise après une réflexion adéquate.»

Cette réflexion est déjà un peu entamée. Chapdelaine a dit dès sa promotion qu’il ne se voyait pas comme un entraîneur-chef intérimaire et qu’il ne prendrait pas de décision en ce sens. Cela ne signifie pas qu’il n’acceptera pas de revenir si on ne lui confie pas ce poste.

«Quand j’ai signé mon contrat, ce n’était pas en vue d’être entraîneur-chef, mais bien pour les fonctions (d’entraîneur des receveurs et d’adjoint au coordonnateur à l’attaque Anthony Calvillo) inscrites au contrat. Je suis encore sous contrat l’an prochain — c’est un pacte de deux ans que j’ai signé. Si les gens veulent m’avoir pour remplir ces mêmes fonctions, je vais le faire au meilleur de mes connaissances. Si on veut discuter d’autres fonctions, on le fera aussi.»

Mais s’il n’en tenait qu’à la plupart des joueurs rencontrés dimanche, c’est lui qui serait de retour à la tête de l’équipe pour le début de la prochaine campagne.

«Oui, entièrement», a simplement répondu le centre Luc Brodeur-Jourdain quand on lui a demandé si Chapdelaine méritait de revenir.

«Je pense qu’il a fait du bon travail, juste à regarder notre fiche et la façon dont notre attaque s’est comportée avec deux jeunes quarts, a pour sa part déclaré le maraudeur Marc-Olivier Brouillette. Ça démontre qu’il faisait quelque chose de bien. Les punitions ont diminué, on s’est mis à gagner des matchs. Je pense qu’il a au moins mérité la chance de vivre 2017.»

«Je dirais que oui, a renchéri le secondeur Bear Woods. Il a redressé la barre de façon remarquable. Avec lui, on a l’heure juste. Si vous fournissez l’effort demandé, vous obtiendrez des résultats.»

Popp absent

Popp devait participer à ce bilan de fin de saison du club, mais le directeur général brillait par son absence. La rencontre entre Popp et les médias a été repoussée à lundi. Il se présentera sur la tribune en compagnie du chef de la direction de l’équipe, Mark Weightman.

Les Alouettes ont prétexté un conflit d’horaire de Weightman pour justifier l’absence de la haute direction dimanche.

Il n’en fallait pas plus pour alimenter les spéculations au sujet de l’avenir du directeur général, qui écoulerait l’an prochain la dernière année de son contrat. Quand, en septembre, la question au sujet du retour de Popp avait été posée à Andrew Wetenhall, celui-ci était demeuré vague, laissant même entendre que Popp ne souhaitait peut-être pas revenir.

Équipe transformée

Après avoir compilé une fiche de 3-9 sous les ordres de Popp, Chapdelaine a transformé les Alouettes, autant au plan sportif que dans sa philosophie, menant l’équipe à la deuxième meilleure fiche de la LCF dans le dernier tiers de la saison, derrière les Stampeders de Calgary (5-1).

Ce que ses joueurs ont surtout noté, c’est un changement d’attitude au sein de l’équipe quand il l’a prise en charge.

«Au cours des six derniers matchs, on a joué du très, très bon football, a dit Brouillette. Du côté de l’attaque, ils se sont mis à marquer des points. Je pense que ça a vraiment affecté l’attitude de toute l’équipe et la façon dont on a joué.»

«Avec Jacques, on a une vision, un objectif, a souligné le secondeur Chip Cox. Vous pouvez rassembler un paquet de bons joueurs, s’ils n’ont pas la même vision, le même objectif, c’est difficile de gagner.»

«Quand Jacques est arrivé en poste, il a mis les choses au clair: il n’accepterait aucun écart. Et il a tenu parole, a pour sa part indiqué le bloqueur Jeff Perrett. Il a mis en place des règles strictes et les gars ont embarqué. Résultat, on a connu du succès au cours des six dernières semaines.»

«Ce que j’ai apprécié, c’est que ça aurait été facile pour tout le monde de douter de ce qu’on voulait faire, a noté l’entraîneur. Mais j’ai plutôt reçu l’appui de tout le monde, à commencer par l’équipe d’entraîneurs et les joueurs. Les gens voulaient voir un certain changement.»

Les Alouettes ont conclu la saison avec une fiche de 7-11 et ont été exclus des séries de la Ligue canadienne de football pour une deuxième campagne d’affilée. Les Tiger-Cats se sont qualifiés avec la même fiche en vertu de leurs deux victoires en trois matchs contre la formation montréalaise.

«Il ne manque pas grand-chose, a ajouté Perrett. On a une défensive fantastique, mais on n’a pas marqué de points et pris constamment des pénalités stupides pour la majeure partie de la saison. Je veux dire: on accorde souvent 20 points ou moins. Dans cette ligue, je ne peux pas croire qu’on ne soit pas capables de générer trois touchés. C’est tout ce que ça prend. Ensuite, dans l’Est, c’est toujours un coup de dés.»

Note aux lecteurs: Correction: Le dernier match de la saison des Alouettes a eu lieu samedi au 2e para.

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