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À 16 ans, Dahlin trouve le moyen de se démarquer

Guillaume Lepage, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Très peu de joueurs peuvent se vanter d’avoir disputé un match au Championnat du monde de hockey junior à l’âge de 16 ans. Encore moins d’avoir trouvé le fond du filet. Rasmus Dahlin, lui, n’a pas mis de temps à accomplir les deux exploits, lundi.

Il est d’abord devenu le 57e joueur de 16 ans à représenter son pays à ce tournoi et seulement le neuvième défenseur de son âge à trouver le fond du filet dans la compétition. Après tout, il n’est pas déjà considéré comme le meilleur espoir en vue du repêchage de 2018 pour rien.

Contre le Danemark, lundi, son entraîneur Tomas Monten l’a utilisé lors de missions bien spécifiques à la pointe afin de limiter son temps de jeu. Il a surtout foulé la patinoire pour des mises au jeu en territoire offensif, où il excelle notamment grâce à son maniement de rondelle.

Il l’a démontré au deuxième engagement en se moquant facilement d’un adversaire qui fonçait sur lui avant de décocher un tir des poignets sans avertissement qui a eu raison du gardien Lasse Petersen. Il avait aussi récolté une mention d’assistance en première période sur le but de l’espoir du Wild du Minnesota, Joel Eriksson Ek.

«Jouer au Championnat mondial à 16 ans, c’est une grosse étape, a admis Monten. Je voulais lui donner un départ facile. Il a montré qu’il pouvait jouer et nous savons qu’il peut être un atout pour nous sur le plan offensif, c’est certain.

«Il a prouvé que nous devrions peut-être l’utiliser plus souvent la prochaine fois», a ajouté l’entraîneur en riant.

Il faut dire que l’adolescent affronte régulièrement des hommes avec le Frölunda HC, dans la Ligue de Suède. Il est d’ailleurs souvent comparé à Erik Karlssson, des Sénateurs d’Ottawa, un autre produit de cette réputée organisation suédoise.

«C’est un très bon patineur, il peut déplacer la rondelle facilement, a analysé son entraîneur lorsqu’invité à décrire les forces de son poulain. Dans la Ligue professionnelle, il s’adapte toujours au style et au rythme du jeu. Il peut jouer contre de meilleurs joueurs après seulement quelques présences.»

Signe de sa rapidité d’adaptation, Dahlin a avoué qu’il avait aimé évoluer sur une patinoire de dimension régulière pour une des premières fois de sa jeune carrière.

«Je n’ai pas beaucoup joué sur une patinoire de cette dimension, a-t-il expliqué. Je trouve ça plus facile parce que je suis plus près des autres gars en tout temps.»

Des fleurs

Malgré son jeune âge, Dahlin s’attire déjà les louanges de ses coéquipiers. Alexander Nylander, l’espoir des Sabres de Buffalo qui évolue avec les Americans de Rochester dans la Ligue américaine, ne s’est pas gêné pour lui lancer des fleurs quelques instants après la rencontre.

«C’est un excellent joueur, a-t-il dit à propos du défenseur de six pieds un pouce et 165 livres. Il n’a pas l’air d’avoir 16 ans sur la patinoire. Il est très talentueux, alors c’est un gros plus pour notre équipe.»

Toute cette attention nécessite évidemment une certaine adaptation pour le timide jeune homme qui avoue avoir été impressionné par le Centre Bell, le premier amphithéâtre de la Ligue nationale qu’il visitait dans sa carrière.

Si son développement se poursuit comme prévu, il ne serait pas surprenant de le voir fouler la glace montréalaise au moins une fois par saison d’ici quelques années. Mais pour l’instant, il préfère ne pas voir trop loin et il aborde les choses avec toute la naïveté d’un jeune de son âge.

«Le repêchage, c’est bien loin, a-t-il dit. Je m’amuse et je fais de mon mieux. Il reste beaucoup de temps, alors je pense seulement à développer mon jeu. J’essaie d’avoir du plaisir.»

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