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Weber et Radulov pensaient plus au match

Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

NASHVILLE — Si Shea Weber et Alexander Radulov étaient impatients ou fébriles à l’idée de fouler la glace du Bridgestone Arena — depuis mai dernier dans le cas du premier et depuis 2012 pour le second —, ce fut difficile à percevoir mardi midi. Surtout dans le cas de Weber.

Debout à quelques centimètres du micro, dans la salle de conférence du Bridgestone Arena, Weber a parlé pendant à peine cinq minutes aux journalistes après l’entraînement de l’équipe, et il était évident qu’il aurait voulu être ailleurs.

La plupart de ses réponses ont été brèves et elles avaient un thème central: Weber a de beaux souvenirs de Nashville mais il vit dans une autre ville et il veut aider sa nouvelle équipe à connaître du succès.

«C’est certain que c’est différent. C’est différent de ce à quoi je suis habitué», a répondu Weber lorsqu’un journaliste de Nashville lui a demandé ce qu’il avait ressenti en revenant au domicile des Predators.

Lorsqu’il s’est fait demander ce à quoi il avait pensé en arrivant à Nashville lundi après-midi, là encore, il s’est fait peu bavard.

«J’ai passé beaucoup de temps ici et il y a beaucoup de choses qui traversent votre esprit. Mais l’important aujourd’hui, c’est le match et la victoire contre les Predators de Nashville», a déclaré Weber, qui a tout de même admis avoir pris le repas avec des joueurs des Predators lundi soir.

«Je voulais payer, mais ils ont décidé de s’occuper de mon addition. Je vais devoir leur rendre cette faveur.»

En fait, Michel Therrien en a dit plus sur ce que pourrait ressentir le principal intéressé que Weber lui-même.

«Dans le cas de Shea, il est un homme de peu de mots. Il ne livre pas beaucoup ses impressions. Pour lui, tout est ‘business’. En début de match, je suis sûr qu’il y aura de l’émotion dans son cas, ce qui est tout à fait normal. Quand des joueurs reviennent jouer contre leur ancienne équipe, il y a toujours un côté émotif. Ça va être excitant et il va avoir beaucoup de plaisir», a déclaré Therrien.

Comme prévu, les Predators ont profité de la visite de Weber pour lui rendre hommage par vidéo, lors de la première pause publicitaire. Pendant environ deux minutes, les spectateurs ont pu revivre les meilleurs moments de la carrière de Weber, accompagnés de témoignages du directeur général David Poile et du gardien Pekka Rinne, entre autres.

Debout, les spectateurs ont applaudi chaleureusement pendant toute la durée de la présentation, pendant que les joueurs des deux équipes s’étaient levés. Au banc de son équipe, Weber a retenu ses larmes avant de saluer les amateurs et de se rendre vers le centre de la patinoire où il a levé son bâton, sous les applaudissements encore plus nourris du public.

Comme Subban

La vidéo sur les années de Weber à Nashville contenait aussi d’attendrissantes images du colosse défenseur aux côtés d’enfants malades et de témoignages de certains de ces enfants. Car Weber, un peu comme P.K. Subban, s’est grandement impliqué dans sa communauté en lançant en 2013-2014, en compagnie de Rinne, le «365 Pediatric Cancer Fund».

Et comme Subban, il est parvenu à garder des liens avec cet organisme qui travaille à recueillir des fonds pour aider la recherche sur le cancer.

«J’y arrive, avec l’aide de quelques-uns de mes meilleurs amis, a déclaré Weber. Et j’ai gardé contact avec Pekka pour m’assurer que tout va dans la direction que nous voulions prendre. C’est tout ce que je peux faire en ce moment.»

Selon Weber, c’était important de jouer un tel rôle dans la communauté.

«Quand vous êtes à un même endroit pendant longtemps, ça devient votre domicile et vous voulez redonner. Ce fut une décision facile à prendre», a-t-il simplement déclaré.

Retrouvailles pour Radulov

Généralement plus volubile que Weber, Radulov, de son côté, a tenu des propos semblables à ceux du défenseur.

«C’est bien d’être de retour et j’étais content de revoir des amis qui travaillaient ici quand je jouais avec les Predators. Mais l’objectif, c’est de gagner le match. C’est ce qui importe.»

Radulov était par ailleurs heureux de renouer avec Terry Crisp, un analyste aux matchs des Predators depuis leur entrée dans la Ligue nationale.

Lorsque Radulov a vu Crisp dans le vestiaire du Canadien, il a interrompu l’une de ses réponses pour lui dire bonjour. Et après la mêlée de presse, il s’est dirigé vers Crisp et les deux hommes se sont donné une chaleureuse étreinte.

«Je m’assoyais toujours à côté de lui dans l’autobus et je lui posais toutes sortes de questions», a brièvement déclaré Radulov au sujet de Crisp.

Moins chanceux que Weber, Radulov a été copieusement hué chaque fois qu’il a touché à la rondelle en première période.

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