LHJMQ: Sprong et les Islanders ont hâte aux séries

Moins d’un an après avoir été témoin du parcours éliminatoire des Penguins de Pittsburgh, Daniel Sprong s’est dit prêt à mener les Islanders de Charlottetown dans leur quête de la Coupe du Président.

Les Islanders entameront les séries éliminatoires de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) vendredi soir contre le Drakkar de Baie-Comeau. La formation de l’Île-du-Prince-Édouard vient peut-être de connaître l’une des meilleures saisons de son histoire dans le circuit Courteau, à la suite de sa remontée spectaculaire en fin de saison notamment grâce au brio de Sprong.

Le Néerlandais a marqué 32 buts et amassé 27 mentions d’aide en seulement 31 matchs pour les Islanders (46-18-4), qui ont conclu la saison au quatrième rang et établi au passage un record de concession pour le nombre de victoires acquises dans une même saison.

Sprong a raté une bonne partie de la campagne en raison d’une déchirure du bourrelet alors qu’il faisait partie de l’équipe d’entraînement des Penguins le printemps dernier pendant leur parcours éliminatoire, qui a culminé avec la conquête de la coupe Stanley contre les Sharks de San Jose. L’intervention chirurgicale à l’épaule droite de Sprong l’a tenu à l’écart du jeu pendant plus de sept mois, et l’ailier a effectué sa rééducation à Pittsburgh avant de retourner à Charlottetown pour entamer sa campagne dans la LHJMQ le 6 janvier.

En dépit de cette malchance, le hockeyeur âgé de 20 ans a mentionné qu’il avait adoré avoir l’opportunité de fréquenter des joueurs étoiles de la LNH tels que Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

«C’était assez ‘cool’ d’être témoin de ça, a confié Sprong, qui avait été sélectionné au 46e rang par les Penguins lors du repêchage de la LNH en 2015. Malheureusement, j’ai subi une grave blessure, mais c’était assez formidable d’être sur la patinoire avec la coupe Stanley.»

Le retour au jeu de Sprong s’est produit à un moment opportun pour les Islanders, tandis que leurs principaux rivaux effectuaient de grosses transactions afin de se renforcir en prévision des séries éliminatoires.

«C’est le genre de grosse transaction qui ne te coûte rien, a dit l’entraîneur-chef des Islanders Jim Hulton. Ailleurs, l’Armada de Blainville-Boisbriand a dû céder quatre espoirs pour obtenir Pierre-Luc Dubois, et les Sea Dogs de Saint-Jean ont acquis Julien Gauthier.

«Nous savions que tout ce que nous devions faire était de survivre à la première moitié de la saison et nous placer en bonne position de manière à ce que Daniel puisse revenir et nous donner un gros ‘boost’. C’est ce qu’il a fait, et bien plus encore.»

Les Islanders et le Drakkar ont partagé les honneurs de la série entre les deux équipes en saison régulière, et le dernier duel s’est produit le 3 novembre. Hulton a déclaré que même si le Drakkar manque d’expérience, il a constitué l’une des meilleures équipes du circuit québécois en deuxième moitié de saison.

«Ils ont bénéficié de l’excellente contribution d’Antoine Samuel devant le filet, donc nous savons qu’ils joueront de manière robuste, désespérée et qu’ils voudront à tout prix nous faire perdre la tête, a dit Hulton. Ils vont exploiter la fougue de leurs jeunes joueurs, alors que nous devrons miser sur nos vétérans.»

La concession de Charlottetown n’a jamais franchi le deuxième tour des séries éliminatoires depuis qu’elle a été fondée, en 1999. Elle a été éliminée au deuxième tour l’an dernier par les Cataractes de Shawinigan, et ce résultat avait entraîné le congédiement du directeur général Grant Sonier — forçant Hulton à combiner les postes d’entraîneur-chef et d.g..

Sprong, qui a commencé la campagne 2015-16 en marquant deux buts à ses 18 premiers matchs avec les Penguins avant d’être assigné à Charlottetown, a dit qu’il avait remarqué une nouvelle mentalité gagnante cette saison dans le vestiaire.

«Les trois premières années ont été tout simplement difficiles. Nous étions mauvais dans chacune de ces saisons, a rappelé Sprong. C’est vraiment le moment ou jamais pour se rendre jusqu’au bout, et je suis heureux que nos entraîneurs croient en notre noyau de joueurs et qu’ils croient que nous pourrons aller loin.

«Mais il y a beaucoup de bonnes équipes dans cette ligue, et je pense que cinq d’entre elles sont au-dessus du reste, a poursuivi le joueur originaire d’Amsterdam. Nous croyons que si nous jouons de la bonne façon, alors nous irons loin.»