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Scott veut une charte des droits des athlètes

Bill Beacon, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Beckie Scott souhaite qu’une charte des droits des athlètes en matière de lutte antidopage aidera à prévenir le genre d’infractions qui lui a presque coûté une médaille d’or en ski de fond lors des Jeux olympiques de 2002.

L’Albertaine et présidente du comité des athlètes au sein de l’Agence mondiale antidopage a présenté un plan de charte lors de la réunion du Conseil de fondation, jeudi.

Elle a mentionné que l’idée de créer une charte lui est venue quand elle a constaté les réactions virulentes des athlètes à la suite du scandale de dopage appuyé par l’État russe en 2015. Scott espère que la charte sera prête l’an prochain.

«Nous voulions répondre aux réactions des athlètes avec quelque chose de significatif, a affirmé Scott. Quelque chose de concret qui peut servir de référence, qui vous donne l’impression d’avoir un certain pouvoir, certains droits.

«Il n’y a pas de document présentement qui détaille les droits des athlètes en matière de sport propre et juste.»

Le contenu de la charte sera déterminé à la suite de consultations avec des athlètes, des avocats et d’autres experts. L’objectif est de créer «un document concret et, nous l’espérons, légalement tangible pouvant servir aux athlètes.»

Scott a terminé en troisième position à la poursuite de cinq kilomètres aux Jeux olympiques de Salt Lake City. Elle a toutefois été promue sur la première marche du podium puisque les deux athlètes l’ayant devancée ont échoué à des tests antidopage.

Elle espère que la charte donnera plus d’importance à l’opinion des athlètes dans la lutte antidopage.

Le fait saillant de la réunion a toutefois été la présentation d’un rapport démontrant que la Russie a pris des mesures pour renforcer son système antidopage.

Un rapport produit par Rob Koehler, le directeur du Comité d’examen de la conformité de l’AMA, a indiqué que la Russie avait accepté de répondre à une liste de conditions afin que son programme national antidopage réponde aux critères de l’organisation. L’Agence russe antidopage (RUSADA) avait été suspendue à la suite des révélations portant sur son programme de dopage généralisé commandité par l’État en 2015.

Parmi les conditions à respecter, la RUSADA doit s’assurer que les dirigeants antidopage sont indépendants de toute pression externe, doit éliminer toutes les préoccupations relatives aux conflits d’intérêts et permettre aux techniciens qui effectuent les tests antidopage d’avoir accès à toutes les villes qui étaient jusqu’ici interdites aux visiteurs.

L’AMA espère que si la RUSADA répond à toutes ces conditions, alors elle pourra très bientôt reprendre ses opérations — sous la supervision internationale.

Des révélations à l’effet que l’État russe avait supervisé un programme de dopage généralisé à l’approche des Jeux olympiques de Sotchi en 2014 avaient entraîné des sanctions — notamment des suspensions — contre de nombreux athlètes russes. En conséquence, la Russie a été exclue de nombreuses compétitions internationales.

Le comité a aussi décidé d’aller de l’avant avec son plan de sévir contre des organisations telles que les fédérations sportives internationales et les comités olympiques nationaux qui auraient enfreint les règlements antidopage, comme c’est le cas avec les athlètes présentement. Un groupe a été formé afin d’analyser l’enjeu, à la suite du scandale de dopage qui a secoué la Russie en 2015.

En vertu des nouveaux règlements standardisés, ceux qui sont épinglés seront informés des conséquences auxquelles ils s’exposent et auront le choix entre les accepter ou se soumettre à un processus de comparution. Si cela ne règle pas l’enjeu, alors le dossier sera transmis au Tribunal arbitral du Sport.

Les dirigeants ont aussi accepté d’adopter ces règlements le plus rapidement possible, plutôt que d’attendre la prochaine réforme du code de l’AMA en 2021. Des consultations auront lieu à compter de juin, et une proposition finale sera soumise au vote en novembre. Ces nouveaux règlements entreraient en vigueur pendant les Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018, mais ne s’appliqueraient qu’aux nouveaux cas détectés.

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