Malgré le retrait de Turin, l'Italie va de l'avant

ROME — La candidature à trois de l’Italie en prévision des Jeux olympiques d’hiver de 2026 est désormais réduite à deux villes, soit Milan et Cortina d’Ampezzo.

Après l’exclusion de Turin, le Comité olympique italien envoie une délégation composée de représentants de Milan et de Cortina à une rencontre avec les dirigeants du CIO, mercredi.

La décision survient alors que le sous-secrétaire d’état et délégué sportif Giancarlo Giorgetti a révélé au Sénat, mardi, que la proposition d’une candidature à trois villes «est morte».

L’exclusion de Turin fait suite à des luttes intestines entre le maire de Milan, Giuseppe Sala, et son homologue turinois, Chiara Appendino, qui se sont disputés le leadership de la candidature et les droits de nommer l’événement.

Les candidatures préliminaires doivent être présentées lors d’un congrès du CIO à Buenos Aires le mois prochain.

«La candidature doit être rescapée, nous sommes donc prêts à avancer ensemble, ont déclaré le président de la région de la Vénétie, Luca Zaia, et celui de la région de la Lombardie, Attilio Fontana, dans un communiqué commun.

«Si Turin se retire, ce qui nous contrarie, il reste à ce stade deux réalités, qui s’appellent la Vénétie et la Lombardie. Nous allons donc de l’avant avec les Jeux olympiques de Lombardie-Vénétie.»

Selon le plan révisé, les épreuves de hockey et de patinage de vitesse, qui devaient être présentées aux sites construits pour les Jeux de Turin en 2006, se tiendront à Milan. Le ski alpin aurait lieu à Cortina, qui a accueilli les jeux en 1956, tandis que le biathlon se déroulera à proximité d’Anterselva — une étape du circuit de la Coupe du monde de biathlon.

Calgary est l’une des trois autres candidatures encore en lice pour 2026. Les autres sont Stockholm, en Suède et Erzurum, en Turquie.

La ville japonaise de Sapporo s’est désisté lundi dans la foulée d’un récent séisme.

Les membres du Comité international olympique choisiront la ville hôte à Milan en octobre 2019. Si les règlements du CIO ont longtemps empêché la candidature du pays hôte d’un congrès du CIO, les nouvelles règles permettent plus de marge de manœuvre.

L’Italie est soucieuse de présenter une candidature jusqu’au bout du processus après le retrait de deux candidatures de Rome.

Il y a deux ans, l’Italie a été contrainte de mettre fin à la candidature de Rome en vue des Jeux olympiques d’été de 2024 en raison de l’opposition farouche de la maire de la ville. Et en 2012, le premier ministre de l’époque, Mario Monti, avait renoncé à la candidature de la ville en vue des Jeux olympiques de 2020 en raison de préoccupations financières.