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CH: les doutes de septembre se manifestent

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Michel Lamarche, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Avant le début de la saison, beaucoup d’observateurs s’inquiétaient de la brigade défensive du Canadien de Montréal et se demandaient de quelle façon Carey Price allait rebondir après une campagne éprouvante. Si le mois d’octobre a été plutôt encourageant, la visite des Sabres de Buffalo au Centre Bell, jeudi soir, a aidé à raviver de telles craintes.

Après le revers de 6-5 en prolongation contre un rival amélioré, soit, mais pas encore assez pour faire partie de la crème de la Ligue nationale de hockey (LNH), l’entraîneur-chef Claude Julien a évité de placer tout le poids du verdict final sur les larges épaules de son gardien.

D’abord et avant tout, a-t-il analysé, l’équipe devant Price a joué de façon nonchalante, brouillonne, désordonnée (trois qualificatifs qui pourraient traduire adéquatement le terme ‘sloppy’ que Julien a employé).

«On manque peut-être l’engagement qu’on avait plus tôt en saison et ça fait quelques matchs où on glisse du côté défensif. Ça prend un engagement beaucoup mieux que ce qu’on voit dernièrement, a-t-il aussi noté. Ce sont soit des erreurs, des replis défensifs, des petits détails dans notre match qui demandent qu’on soit plus ferme. C’est ce qui nous manque présentement.»

Les données des récents matchs tendent à donner raison à Julien. Lors des huit premières huit parties de la saison, le Canadien a concédé 215 tirs, soit presque 27 par rencontre. Lors des huit suivantes, il en a alloué 251, soit environ quatre de plus par match. Et souvent, les gardiens du Tricolore, que ce soit Price ou Antti Niemi, ont dû se défendre face à des tirs pas commodes.

Mais malgré ces statistiques, et même si Julien a fait ce qu’il devait faire en pointant le doigt en direction des 20 joueurs en uniforme plutôt que vers un seul, il reste que Price n’est pas l’ombre du gardien qu’il a déjà été.

Contre les Sabres, Price a été peu convaincant. Il s’est montré chancelant et hésitant sur plusieurs tirs et a accordé un but décisif sur lequel il n’a pas bien paru.

Mais au-delà des ratés de Price et de la brigade défensive, il y a matière à s’inquiéter chez le Canadien car son calendrier — plutôt aéré jusqu’à maintenant — va commencer à se corser.

Après le passage de Max Pacioretty et des Golden Knights de Vegas samedi soir, le Canadien devra jouer trois parties en cinq soirs à Edmonton, Calgary et Vancouver la semaine prochaine, un voyage jamais facile. Et on ne parlera pas de décembre, lors duquel le Tricolore devra disputer neuf matchs sur 15 à l’extérieur du Centre Bell.

Avant de penser à décembre, la troupe de Claude Julien devra se montrer beaucoup plus incisive lors de ses quatre prochains matchs si elle veut rassurer des partisans dont elle avait reconquis le coeur et la confiance en octobre.

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