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Un contexte particulier attend Galchenyuk

CANDIAC, Qc – Alex Galchenyuk va se présenter au camp du Canadien en fanfare. Les projecteurs seront braqués sur le talentueux attaquant du Sting de Sarnia, premier choix de repêchage de l’équipe en 2012 — troisième au total.

Le Tricolore le gardera-t-il dans ses rangs? Le jeune de 18 ans a-t-il la couenne suffisamment dure pour survivre à Montréal?

Guillaume Latendresse ne peut pas s’empêcher de sourire quand on aborde le sujet avec lui. Le lien est facile à faire. Latendresse a été le dernier jeune de 18 ans qui a failli obtenir un poste au sein du Canadien. C’était en 2005. Après avoir fait une très forte impression au camp, l’équipe avait décidé de le retourner chez les Voltigeurs de Drummondville. L’année suivante, Latendresse avait fait sa place, jouant 80 matchs et garnissant sa fiche de 29 points, dont 16 buts.

«On m’a posé la même question au sujet de Louis Leblanc, il y a deux ans», a-t-il rigolé, mardi à Candiac, quand on lui a demandé quel conseil il donnerait à Galchenyuk.

«Mon conseil serait davantage pour l’organisation que pour lui parce que la décision finale revient aux dirigeants, a-t-il ajouté. Parfois, on pense que garder un jeune de 18 ans est la meilleure chose à faire. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les nouveaux dirigeants du Canadien sont compétents et ils prendront, je suis convaincu, la meilleure décision pour lui et pour l’équipe.

«Mais s’il démontre qu’il peut jouer dans la Ligue nationale, alors pourquoi pas le garder? Il ne serait pas le premier qui gradue à l’âge de 18 ans. Des gars comme Pierre-Marc Bouchard (Wild du Minnesota) l’ont fait, et ils connaissent de belles carrières.»

L’ailier des Sénateurs d’Ottawa a admis qu’il peut être difficile pour une verte recrue de composer avec le contexte particulier de Montréal, où chacun des faits et gestes des joueurs est scruté à la loupe et où chacune des séries de défaites ou de victoires de l’équipe est amplifiée.

«C’est doublement plus de pression pour un Québécois, a-t-il argué. Je lisais les journaux et j’entendais ce qu’on racontait à mon endroit. Qu’il le veuille ou pas, un joueur québécois sait ce qu’on dit de lui. S’il ne lit pas les journaux, des membres de la famille le font pour lui. Si j’avais été Russe ou Tchèque, la situation aurait été différente.»

Affirmant qu’il a flotté comme sur un nuage à ses débuts, il a dit être tombé de haut quand les choses ont commencé à mal aller pour lui, à l’arrivée de Jacques Martin à la barre de l’équipe en 2009-10.

Latendresse a tôt fait de réaliser qu’il n’était pas dans les bonnes grâces de Martin et il ne lui en tient aucunement rigueur.

C’est à la suite de l’échange qui l’a envoyé au Minnesota qu’il a appris à mieux gérer les aléas du métier.

«Je ne ramenais plus mes problèmes à la maison. C’est ça acquérir de l’expérience. Si seulement j’avais eu ce bagage avec le Canadien.»

À Ottawa cette saison, Latendresse espère être épargné par les blessures, incluant quelques commotions cérébrales. Au cours des deux dernières saisons avec le Wild, il n’a disputé que 27 matchs (8-7-15).

«Les quelques mois de lock-out ont peut-être été bénéfiques au bout du compte, a-t-il résumé. Je me sens très bien et je ne doute aucunement que je puisse retrouver mon meilleur niveau de jeu. C’est sûr que je serai un peu anxieux d’encaisser mes premières mises en échec.»

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