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Le CH a été le club comptant le plus de blessés

Marc Tougas - La Presse Canadienne

BROSSARD, Qc – À plusieurs reprises cette saison, Pierre Gauthier et d’autres dirigeants du Canadien ont souligné que les blessures ont grandement affecté le rendement du club montréalais. Mais plus souvent qu’autrement, on a fait la sourde oreille à cet argument, en se disant que toutes les équipes passent par là et plusieurs d’entre elles répondent quand même à l’appel.

Les Penguins de Pittsburgh en sont l’exemple parfait. Par contre, le Lightning de Tampa Bay, qui rendra visite au CH au Centre Bell, mercredi, n’a pu prolonger ses succès de la saison 2010-11 à cause d’un grand nombre de blessures.

Le Canadien a vécu le même phénomène, avec plus d’ampleur encore puisque pas moins de 36 joueurs différents ont raté un grand total de 410 matchs, collectivement, jusqu’ici cette saison. C’est un sommet dans la LNH. Sept joueurs ont raté 20 matchs ou plus, soit Andrei Markov (69), Ryan White (55), Brian Gionta (48), Scott Gomez (41), Travis Moen (31), Chris Campoli (28) et Mike Blunden (20).

La dernière fois que le CH a dépassé le cap des 400 hommes-matchs remonte à 2000-01, quand ce chiffre s’était élevé à 531 et avait également valu le premier rang dans la LNH au club montréalais. On avait atteint les 535 hommes-matchs en 1999-2000.

Les joueurs du CH interrogés à ce sujet, lundi, n’ont pas voulu mettre les déboires de la présente saison entièrement sur le dos des blessures. Ce qui est juste puisque des autres joueurs ayant raté des cinq matchs ou plus pour des raisons de santé, seuls Michael Cammalleri et Hal Gill peuvent être véritablement considérés comme des joueurs de premier plan. On peut ajouter à ce groupe les Tomas Kaberle, Andrei Kostitsyn, Mathieu Darche et Rapahel Diaz si on est vraiment généreux.

«C’est une des causes, mais ce n’est pas la seule et je dirais que ce n’est pas la principale, a d’ailleurs commenté Darche à ce sujet, lundi, après s’être entraîné avec le reste de l’équipe à Brossard, à l’instar de Moen et Gomez.

«D’autres équipes vivent la même chose et passent au travers. De notre côté, on n’a peut-être pas montré assez de caractère pour le faire cette saison.»

«Toutes les équipes doivent composer avec des blessures mais quand c’est trois, quatre ou cinq gars pendant des semaines ou même des mois, ça fait mal. Surtout quand il s’agit de joueurs-clés, comme ç’a été le cas pour nous, a quant même insisté Lars Eller. C’est sûr que ça va enlever des points au classement. Sauf que nous, les joueurs qui sommes restés en santé, nous aurions dû mieux faire. Nous avons été malchanceux en fusillade et nous avons été victimes de mauvais coups du sort ici et là sur la glace. Mais globalement, reste que nous n’avons pas été assez bons pour mériter mieux.»

«Tout s’additionne, a convenu Moen. Évidemment, il y a des moments où les blessures influencent le cours des choses, mais à d’autres moments, c’est notre façon de jouer qui a eu le plus gros impact sur les résultats. Tu ne peux te servir des blessures comme excuse, mais c’est sûr que ça mène à d’autres genres de problèmes.»

C’est d’ailleurs la réaction aux blessures, plus que les blessures elles-mêmes, qui semblent avoir coûté cher au Canadien. Chez les joueurs, alors que les vétérans n’ont pas su prendre les rênes et que les jeunes n’ont pas été capables d’accepter des responsabilités plus grandes. Et Gauthier, lui, n’a pas su réagir pour combler les trous dans la formation, et c’est peut-être ce qui lui aura finalement coûté son poste de directeur général. C’est ainsi qu’il a omis de rembaucher Roman Hamrlik l’été dernier en dépit de l’incertitude entourant Markov, qu’il a engagé en catastrophe des joueurs qui n’ont pas eu l’impact escompté, tels que Campoli et Kaberle, et qu’il a peut-être échangé Spacek un peu trop hâtivement.

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