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Il faut des juges mieux jugés, selon Larouche

Photo: Archives Métro

NOTTINGHAM, Royaume-Uni – «Moi, ça ne me dérange pas. Je n’ai même pas demandé qui seront les juges. Selon moi, ce ne sont pas les juges qui feront la différence», a répondu Lucian Bute, mercredi à Nottingham, quand on lui a mentionné si ça le rassurait qu’il y aura un juge québécois aux côtés d’un homologue américain et d’un juge britannique lors du combat de samedi contre Carl Froch.

Le champion IBF a certes la bonne attitude. Car en théorie, les juges sont des officiels formés pour évaluer un combat de manière neutre, avertie, sans se laisser influencer par les réactions partisanes de la foule. Sauf qu’en pratique…

En pratique, la réalité est tout autre. Et Stéphane Larouche, l’entraîneur de Bute, est le premier à le reconnaître, lui qui n’est pas sans savoir que son protégé n’est pas à l’abri d’une décision controversée, ce week-end, si l’affrontement se rend à la limite. Selon lui, il est grand temps qu’on passe à une grande réforme, dans le monde la boxe, en ce qui concerne l’évaluation des juges. Une évalution qui doit être, selon lui, tout à fait indépendante.

«Dernièrement, on a vu certaines des pires décisions dans l’histoire de la boxe, a noté Larouche, mercredi, en marge de la conférence de presse visant à mousser le combat Bute-Froch qui aura lieu au Capital FM Arena à Nottingham. Des mauvaises décisions, il y en a en a eu et il va en avoir encore. Mais mon opinion, c’est que malheureusement, il va devoir y avoir, à un moment donné, un espèce de comité indépendant, composé de sommités du sport qui n’ont rien à voir avec les différentes organisations et qui ne sont affiliées à personne, et ce comité aurait le mandat et le pouvoir de suspendre des juges si ceux-ci sont complètement dans le champ.

«Je pense qu’on en est rendu là. Un comité indépendant qui va pouvoir dire que telle et telle chose, ce n’est pas normal, que cette personne-là devrait être suspendue, et qu’une organisation sérieuse ne devrait jamais tolérer certains agissements.»

La manière de faire actuelle «n’a aucun sens», selon Larouche.

«Présentement, les organisations font des évaluations, mais elles accordent généralement un combat revanche, ce qui leur donne simplement une autre occasion d’encaisser trois pour cent de la bourse, a lancé l’entraîneur d’expérience. Sauf que parfois, la mauvaise décision d’un juge qui, ce soir-là, n’était pas en forme, ça peut changer complètement la vie d’un athlète. Les vies des membres de sa famille aussi, et de l’organisation à qui le boxeur appartient.»

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