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Vivre à cent à l’heure: Retour aux sources pour Louis Bélanger

Photo: Véro Boncompagn/Collaboration Spéciale

Le réalisateur Louis Bélanger est de retour dans sa ville natale, Québec, pour le tournage de Vivre à cent à l’heure (titre de travail). Métro Média l’a rencontré alors qu’il filmait des scènes se déroulant dans la capitale et dans l’arrondissement de Charlesbourg.

Inspiré de la vie du réalisateur, qui a grandi à Québec, le film est une fiction ayant quelques faits vécus comme points d’ancrage. Le personnage principal s’appelle d’ailleurs Louis. Il est interprété par quatre acteurs qui l’incarnent à différents âges de sa vie.

Se réclamant de la comédie dramatique, le film parle d’une gang d’amis qui passent de l’enfance à l’âge adulte en côtoyant le milieu de la revente de drogue. «J’amène un regard plein de tendresse sur ces jeunes, même si c’est quand même assez rock’n roll», confie Louis Bélanger.

«Je crois que ma mère n’aimera pas certaines scènes qui sont plutôt dures, affirme pour sa part Rémi Goulet, le comédien qui joue Louis à l’âge adulte. Mais c’est un film sur l’amitié, sur la façon dont chaque choix qu’on fait nous amène sur un certain chemin. Il y a beaucoup de lumière.»

Lorsque quatre comédiens avec des énergies variées jouent le même rôle, il peut être difficile de se coordonner. Rémi Goulet a confié avoir pris l’initiative de regarder les plus jeunes jouer afin de se synchroniser pour interpréter Louis Jacques, le personnage principal.

Le casting a été difficile, mais finalement, les acteurs ont de frappantes ressemblances dans leurs façons d’incarner le même personnage, de l’avis de François Tremblay, le producteur du film.

«L’histoire se passe dans les années 1970-1980. C’est un gros défi pour les jeunes acteurs; ils n’ont jamais mis un 33 tours sur une platine, c’est de l’inconnu pour eux, ils n’ont aucune référence.» –Louis Bélanger

Les défis des jeunes acteurs
Une partie du film raconte l’histoire de Louis Jacques et sa bande d’amis alors qu’ils ont tous à peu près 13 ans. Les comédiens qui ont cet âge ont dû se familiariser avec une époque pas si lointaine, mais qui leur est totalement étrangère.

La moitié des acteurs jouant Louis sont des enfants ou des pré-adolescents. «C’est un défi différent de diriger de jeunes comédiens. Je suis moins dans mes bottines», admet le réalisateur, qui a l’habitude de tourner avec des acteurs très expérimentés comme Céline Bonnier ou Gilles Renaud. Ainsi, il a dçu sortir de sa zone de confort pour Vivre à cent à l’heure.

Elijah Patrice-Beaudelot joue le personnage principal lorsqu’il est jeune adolescent. Il a confié n’avoir jamais vu un film ayant une histoire semblable. «Il y a des choses [que je joue] que je n’aurais jamais cru faire», mentionne le jeune de 13 ans.

Dylan Walsh, qui interprète Éric Langevin, trouve que jouer dans un film est plus difficile que dans une publicité. «Tu dois montrer une émotion sur plusieurs scènes», explique l’adolescent. 

La bande de jeunes est ravie de recevoir les conseils de Louis Bélanger. «Il est vraiment réceptif, il nous conseille de le jouer comme on le ressent», raconte Dylan Walsh.

«Il aime qu’on pose des questions, mais veut surtout qu’on ait du fun, tout en restant concentrés», indique pour sa part Zackary Méthot, qui personnifie Daniel Guérette.

«Charlesbourg, le quartier de ma jeunesse»

Le réalisateur a voulu que le film se déroule dans le coin où il a grandi. «Ça n’a pas été facile de fermer une partie du boulevard Henri-Bourassa», explique Louis Bélanger, qui devait également s’assurer que les éléments du décor soient en phase avec l’époque.

Ainsi, les voitures modernes ont été proscrites. «En régie, ils ont travaillé fort; ils ont dévissé des pancartes, entre autres», a-t-il mentionné.

Louis Bélanger précise par ailleurs que beaucoup d’éléments pourront être corrigés en postproduction.

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