Un couple d’entrepreneurs ouvrira ce printemps une nouvelle épicerie de vrac sur la rue Notre-Dame, entre la 9e et la 10e Avenue, à Lachine. Le commerce offrira des produits alimentaires variés dans un concept zéro déchet.
Marie-Hélène Hamel et Alain Gravelle ne reculent devant rien pour aller au bout de leurs ambitions. Les deux personnes sourdes ont nourri depuis longtemps le désir de se lancer en affaires. «J’ai grandi ici et je connais Lachine comme le fond de ma poche, indique Mme Hamel. Et j’ai toujours eu l’impression qu’il manquait quelque chose de ce genre à proximité.»
Portant le nom de Le Vrac du Canal, l’épicerie offrira aux Lachinois un endroit où il sera possible d’acheter des aliments selon le format désiré. Plus de 120 produits différents seront offerts dans ce commerce écologique.
«Souvent, les gens voient ces épiceries comme des endroits peu hygiéniques. Ici, nous avons plusieurs idées pour éviter la contamination», ajoute la dame de 37 ans.
Dans les contenants, de petites pelles permettront aux clients de se servir sans manipuler la nourriture avec leurs mains. Une quarantaine de silos distributeurs seront quant à eux fixés aux murs, desquels pourront être versés de plus petits produits directement dans des pots.
L’achat en vrac
Des sacs de recyclage bruns et des pots Mason seront disponibles pour les moins familiers avec le vrac. Même s’ils n’encouragent pas l’utilisation de sacs, les entrepreneurs souhaitent éviter que les gens quittent en raison d’un manque de ressource pour rapporter les aliments.
«Nous souhaitons offrir une belle expérience aux clients et, pour cette raison, nous serons toujours disposés à les accommoder et à leur expliquer les concepts», explique l’homme de 51 ans.
Le couple prévoit également une section destinée aux produits biologiques.
L’ouverture est prévue pour la mi-avril, une fois l’aménagement terminé.
Commercer dans la surdité
Si, pour certains, être sourd peut représenter un obstacle à la communication, il en est tout autrement pour Marie-Hélène Hamel et Alain Gravelle.
«Nous nous débrouillons très bien avec les gens, conclut Mme Hamel. Nous n’entendons pas, mais nous pouvons lire sur les lèvres et nous avons accès à différents outils pour nous faire comprendre. Nous avons le désir de créer de bons liens avec nos clients.»
Une interprète sera disponible sur place dès l’ouverture. Les entrepreneurs comptent également apprendre la langue des signes à leurs futurs employés. Leurs plans incluent l’installation d’une tablette intelligente aux caisses sur laquelle les signes de base de salutations et de politesses seraient illustrés.