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L’OMS veut éviter un «nationalisme du vaccin»

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un point de presse sur l'épidémie de coronavirus

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus

En pleine course mondiale au remède contre la COVID-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde les autorités sanitaires contre le «nationalisme du vaccin». Elle a présenté mardi un plan de redistribution pour éviter de répéter «les erreurs» rencontrées lors de l’achat des équipements de protection.

«Avec les équipements de protection individuelle et les tests, nous avons augmenté la collaboration entre les secteurs privé et public, a donné en exemple mardi le directeur général de l’organisme, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cela a permis d’augmenter l’offre pour soutenir une utilisation équitable et juste de produits qui se faisaient rares.»

En avril, en pleine pandémie, le Canada avait été victime du marché hyper-compétitif de matériel médical. Des masques chinois commandés par le gouvernement fédéral auraient même été revendus à un autre pays à un prix plus élevé sur le tarmac même de l’aéroport.

«C’est crucial que les États ne répètent pas les mêmes erreurs», a indiqué M. Ghebreyesus au cours d’un point de presse virtuel.

L’OMS a présenté mardi son plan d’accès au vaccin. Celui-ci doit permettre d’organiser la redistribution des doses dans l’ensemble des juridictions, a précisé le dirigeant.

Une première étape répartira les doses d’un futur remède «proportionnellement» entre les différents pays touchés par la pandémie.

«Durant la phase deux, nous considérerons la vulnérabilité de chaque État», a ajouté le porte-parole principal de l’organe onusien.

«Nous devons prévenir le nationalisme du vaccin.» – Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS

Où en est-on?

En date de mardi, six entreprises ont amorcé la troisième et ultime étape de tests pour un candidat-vaccin. Plus d’une centaine d’autres sont en cours d’évaluation dans cette véritable course contre la montre.

Si aucun remède potentiel n’a obtenu l’aval des autorités de santé publique jusqu’à maintenant, Santé Canada s’est entendu avec Pfizer et Moderna au début du mois d’août afin de réserver quelques millions de doses des vaccins de ces sociétés pharmaceutiques, qui ont entrepris la troisième phase des essais cliniques.

Pas pour tous au Québec

La Loi québécoise sur la Santé publique prévoit que le gouvernement peut imposer un vaccin dans la population. En général, l’efficacité d’un remède dépend de la portion de la population vaccinée. Or, c’est principalement le taux de reproductivité d’un virus qui détermine la partie d’une population en besoin.

Interrogé en juillet quant à la nécessité de la vaccination, le directeur québécois de Santé publique ne s’était d’ailleurs pas trop avancé.

«Une bonne hypothèse, c’est qu’on vaccinerait les personnes à haut risque [en priorité]», avait dit Dr Horacio Arruda, faisant allusion à la possible montée des enchères mondiales.

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