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Le pourcentage de jeunes vapoteurs a doublé en 2 ans

Vape teenager. Young pretty caucasian brunette girl smoking an electronic cigarette on the street in the spring. Deadly bad habit.

Il existe un énorme décalage entre la réalité du vapotage chez les jeunes Québécois et la perception des parents.

Le pourcentage de jeunes vapoteurs ayant fumé la cigarette électronique dans les 30 derniers jours a doublé en 2 ans, passant de 16,3% à 31,7%. C’est ce qu’une étude Léger, commandée par le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), a révélé.

On observe une hausse fulgurante de la consommation des produits de vapotage chez les jeunes dans les dernières années. Les vapoteurs en quête d’un «buzz» utilisent la cigarette électronique un peu comme une drogue. Le phénomène s’appelle le «dosing». Certains inhalent au point de s’évanouir ou de vomir en raison des fortes doses de nicotine.

«En tant que pédiatre dédié à la toxicomanie au Québec, j’ai siégé sur plusieurs comités consultatifs et nous n’avons jamais vu un produit créant une dépendance gagner si rapidement en popularité chez les adolescents. C’est particulièrement inquiétant», souligne par voie de communiqué le Dr Nicholas Chadi, pédiatre et clinicien-chercheur spécialisé en médecine de l’adolescence et toxicomanie, CHU Sainte-Justine, et porte-parole de la campagne. Malheureusement, la dépendance à la nicotine peut s’installer beaucoup plus rapidement chez les adolescents que chez les adultes. Ainsi après quelques semaines, voire quelques jours de vapotage, ils peuvent déjà être dépendants.»

Parlons-en

Dans le cadre d’une initiative dénonçant les dangers du vapotage chez les jeunes, le CQTS dévoile que 5% des parents pensent que leurs enfants vapotent tandis que la réalité est jusqu’à 6 fois plus grande.

Destinée aux parents, une nouvelle campagne d’information a été lancée le 5 octobre dernier par le Conseil québécois sur le tabac et la santé.

«À la lumière de ces données, il y a une réelle nécessité de débanaliser le vapotage chez les jeunes, de comprendre les risques liés à celui-ci et de réaliser que les produits sont très attirants pour eux. Nous ne voulons pas voir émerger une nouvelle génération de fumeurs, souligne par voie de communiqué Annie Papageorgiou, directrice générale du Conseil québécois sur le tabac et la santé. Nous devons mieux encadrer les produits de vapotage, en éliminant les saveurs et en contrôlant le taux de nicotine par exemple, sans oublier de sensibiliser les jeunes sur les risques liés au vapotage.»

Le CQTS rappelle aux parents qu’ils ont des outils à leur disposition pour accompagner leurs adolescents vapoteurs, dont le site www.parlonsenmaintenant.ca.

Ça aide les parents à savoir comment aborder le sujet. On les invite à regarder la vidéo avec leur jeune et à ouvrir la discussion, c’est excessivement important. – Annie Papageorgiou, directrice générale du Conseil québécois sur le tabac et la santé

Financée par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, cette initiative a pour objectif de sensibiliser les parents à l’impact de la vapoteuse sur la santé des jeunes et le risque de développer des dépendances importantes à la nicotine, et de les orienter vers des outils pour les aider à discuter avec leurs jeunes.


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