Les achats en ligne ont connu une hausse durant la pandémie, ce qui a mené à une croissance des services de livraison à domicile et des emballages pour des produits de toutes sortes, des repas chauds aux produits de base. Métro a tenté d’en apprendre plus sur la manière de rendre le consumérisme web écologique.
Une étude de l’organisme des Nations Unies responsable du commerce et du développement, la CNUCED, a confirmé que la crise sanitaire mondiale a changé la façon dont les consommateurs magasinent en ligne. L’organisme a examiné comment la crise a eu un impact sur la façon dont les gens utilisent le e-commerce et d’autres outils numériques.
Plus de la moitié des répondants ont rapporté qu’ils magasinent maintenant en ligne plus fréquemment. Le plus grand changement est survenu parmi les consommateurs situés dans des économies émergentes selon le sondage réalisé au Brésil, en Chine, en Allemagne, en Italie, en Corée du Sud, en Russie, en Afrique du Sud, en Suisse et en Turquie.
Les achats dans la plupart des catégories de produits ont cru de 6 à 10 points de pourcentage, la croissance la plus grande étant observée dans les technologies de l’information et des communications, les appareils électroniques, les outils de jardinage et de « faites-le vous-même », les produits pharmaceutiques, l’éducation, les meubles ainsi que les produits de beauté et de soins personnels.
Les ventes en ligne ont augmenté de 45 % par rapport à l’année précédente, à 181 M$, entre le 1er et le 14 décembre 2020, selon Salesforce.
Transformation accélérée
La pandémie a largement accéléré la transformation numérique. Et « cela devrait continuer dans les années à venir », selon la Banque mondiale.
« Par exemple, en Amérique latine, MercadoLibre a enregistré une augmentation de la demande de 100 % par rapport à la même période l’année précédente pour les biens essentiels et les produits pharmaceutiques au cours des premières semaines qui ont suivi le début de la crise. En Afrique, Jumia a constaté que les ventes des produits d’épicerie ont été quadruplées. Les ventes d’Amazon au troisième trimestre de 2020 ont cru de 37 % par rapport à l’année précédente.
Il n’est toutefois pas encore clair quel impact cette augmentation a eu sur l’environnement, alors que plus de produits d’emballage comme le plastique et le papier carton sont désormais utilisés.
« C’est dur à dire quel impact la pandémie a eu sur notre niveau d’utilisation de ressources – on ne dispose pas de preuves suffisantes, explique le chercheur en systèmes d’économie circulaire pour les déchets plastiques à l’École de génie civil de l’Université de Leeds, au Royaume-Uni, Ed Cook. Les ventes en ligne ont augmenté. Mais je soupçonne qu’on a eu une petite réduction pour ce qui des des matériaux utilisés ».
Au cas où vous vous inquièteriez à propos de la manière de recycler les emballages de vos achats en ligne, M. Cook recommande d’utiliser les installations désignées à cet effet pour en disposer.
« Lorsque ces endroits ne sont pas disponibles, pensez à des façons vous permettant de créer de la valeur avec vos déchets et cherchez des solutions locales à faible usage de technologie comme le compostage ou de transformer vos déchets en matériaux de construction».
Trois idées pour réduire les emballages
Emballages réutilisables. Utiliser ce type d’emballage demandera un changement systémique majeur. Les études démontrent qu’ils peuvent en fait rapporter de l’argent.
Remplissage en magasin. Le remplissage en magasin ne fonctionne pas seulement pour les boissons. Il existe des épiceries qui disposent de machines de remplissage pour différents produits allant du riz aux noix en passant par les pâtes et les détergents. Les acheteurs peuvent apporter leurs contenants ou sacs, les remplir et payer au poids.
Ajouter de l’eau. À eux seuls en 2019, les produits ménagers ont généré 30 000 tonnes de déchets de plastique. La plupart de ces produits contiennent beaucoup d’eau. Enlever l’eau et utiliser des liquides concentrés, des tablettes et des sachets réutilisables équivaut à utiliser moins d’emballages et à réduire les transports.
Source : Greenpeace