L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), s’attend à une pénurie de tocilizumab IV, une solution intraveineuse qui aurait des bénéfices pour les personnes atteintes de la COVID-19.
L’injection intraveineuse de tocilizumab IV permettrait de diminuer la mortalité des patients ayant recours à une oxygénothérapie. Cette découverte aurait entraîné un accroissement de la demande pour la solution, alors qu’elle est aussi utilisée dans le traitement de maladies chroniques et de manifestations inflammatoires graves associées à certaines immunothérapies anticancéreuses.
L’INESSS recommande notamment que les pharmacies des centres hospitaliers qui prennent en charge les patients atteints de COVID-19 réservent des fioles du médicament «pour des indications sans autre option de remplacement», comme les femmes enceintes atteintes de COVID-19 répondant aux critères d’éligibilité.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, «plusieurs essais cliniques ont rapporté que l’usage de tocilizumab, et dans une moindre mesure le sarilumab, était associé à une diminution de la mortalité des patients dont l’état de santé nécessite un support respiratoire ou cardiovasculaire à l’amorce du traitement», rappelle l’INESSS.
L’institut s’inquiète de cette éventuelle pénurie de tocilizumab IV dans un contexte de recrudescence des cas de COVID-19 au Canada et à l’international, notamment à cause de l’augmentation de variants du SRAS-CoV-2 plus contagieux. Elle anticipe des tensions au sein des établissements quant à la priorisation des patients atteints de la COVID-19 qui pourraient bénéficier de la solution dans un contexte de rareté.
Ailleurs au Canada, l’Ontario et la Colombie-Britannique ont déjà annoncé qu’elles allaient tenter de préserver des stocks du médicament.
En avril, l’INESSS anticipait aussi une pénurie d’immunoglobulines au Québec.